Ce petit dictionnaire a un objectif didactique, avec une vision juridique de ce nouvel univers. L’ordre suivi n’est pas alphabétique, mais plutôt didactique.

 

Niveau 1 : définitions de base pour y comprendre quelque chose

Qu’est-ce qu’une monnaie ?

À l’origine, une monnaie est ce qui est utilisé pour valoriser les biens et services dans une économie, et faciliter leurs échanges. Aristote la définissait par trois fonctions : unité de compte, réserve de valeur, et moyen d’échange. Dans l’histoire récente, la grande majorité des monnaies sont fiduciaires. Il existe aussi quelques monnaies locales, comme l’eusko au Pays-Basque. Autrefois, l’or était utilisé comme monnaie.

En France, l’article L. 111-1 du Code monétaire et financier dispose que :

« La monnaie de la France est l’euro. Un euro est divisé en cent centimes. »

L’article 1343-3 du Code civil dispose que :

« Le paiement, en France, d’une obligation de somme d’argent s’effectue en euros. Toutefois, le paiement peut avoir lieu en une autre monnaie si l’obligation ainsi libellée procède d’une opération à caractère international ou d’un jugement étranger. Les parties peuvent convenir que le paiement aura lieu en devise s’il intervient entre professionnels, lorsque l’usage d’une monnaie étrangère est communément admis pour l’opération concernée. »

Qu’est-ce qu’une monnaie fiduciaire, une monnaie légale (ou FIAT) ?

Au sens strict, les monnaies fiduciaires sont toutes les monnaies qui sont basées sur la confiance, puisque leur valeur intrinsèque est (beaucoup) plus faible que leur valeur nominale.

Une monnaie est dite « légale » lorsque la loi d’un pays lui donne cours légal.

L’Euro et le Dollar sont à la fois des monnaies fiduciaires et légales.

FIAT n’est pas un acronyme. C’est un mot latin qui évoque le fait du prince, ce qui est décrété. Ainsi, on peut traduire « fiat money » par « monnaie ayant cours légal ».

Depuis le 7 septembre 2021, le bitcoin est monnaie légale du Salvador. On peut donc dire qu’en droit, le bitcoin est une monnaie.

Qu’est-ce qu’une cryptomonnaie ?

Il n’y a pas de définition juridique de la cryptomonnaie. Une cryptomonnaie est une nouvelle forme de monnaie totalement numérique, qui utilise certaines technologies, comme la cryptographie et la blockchain, pour garantir l’authenticité des transactions et empêcher la fraude au sein de son système. En général, les réseaux informatiques sur lesquels ont lieu les transactions en cryptomonnaies sont décentralisés.

Qu’est-ce qu’une blockchain ?

Une chaine de blocs, aussi appelée « blockchain », est un registre informatique sur lequel sont enregistrées toutes les transactions ayant lieu sur le réseau lié à une cryptomonnaie. En général, ce registre est distribué entre tous les participants (c’est-à-dire décentralisé), ce qui permet à chacun de vérifier que personne ne triche en dépensant des unités de cryptomonnaies qu’il ne posséderait pas. Il faut distinguer les blockchains publiques des blockchains privées. Comme son nom l’indique, une blockchain publique correspond à un réseau ouvert et donc consultable par tous. Les transactions et soldes des adresses sont publiques. À l’inverse, dans le cas d’une blockchain privée, ou permissive, les acteurs sont préalablement autorisés ou non à faire partie du réseau. Seuls les acteurs autorisés peuvent alors publier des informations sur le réseau.

Par exemple, les réseaux Bitcoin et Ethereum sont totalement publics. Au contraire, certaines entreprises privées développent des blockchains par exemple destinées au traçage des produits. Seuls les participants autorisés par l’entreprise pourraient y inscrire des informations.

Qu’est-ce que Bitcoin ?

Selon le site bitcoin.org, il s’agit d’un réseau de consensus distribué permettant l'existence d'un nouveau système de paiement et d'une monnaie entièrement numérique. Il s'agit du premier réseau de paiement pair à pair décentralisé fonctionnant grâce à ses utilisateurs, sans autorité centrale ou intermédiaire. Pour ses utilisateurs, le bitcoin est comparable à de l'argent liquide sur Internet. Il a été créé en 2009.

Il faut distinguer le réseau Bitcoin (avec une majuscule) de sa monnaie aussi appelée bitcoin (BTC), mais sans majuscule.

L’inventeur de Bitcoin est inconnu, mais a employé le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.

Le BTC est actuellement la principale cryptomonnaie. Son code informatique en limite intrinsèquement le nombre à 21 millions, dont 19 millions sont actuellement émis, 2 millions de BTC restant à « miner ». Les BTC sont fractionnés en unités appelées « satoshis » qui valent chacune 0,00000001 BTC.

Juridiquement, le BTC a été reconnu comme un bien meuble incorporel par l’arrêt du 26 avril 2018 du Conseil d’Etat. Par ailleurs, le jugement rendu le 26 février 2020 par le tribunal de commerce de Nanterre le qualifie également de bien fongible, et consomptible de par son usage.

Il faut enfin mentionner que, depuis le 7 septembre 2021, date de l’adoption du bitcoin comme monnaie légale au Salvador, il ne correspond plus à la définition légale française de l’actif numérique de l’article 54-10-1 du CMF.

Qu’est-ce que Ethereum ?

Comme Bitcoin, Ethereum est un réseau informatique décentralisé fondé sur la technologie blockchain, auquel est attaché une crypto-monnaie, l’ether (ETH). Il a été créée en 2015 par Vitalik Buterin.

Son objectif principal est de permettre des applications plus complexes que la monnaie, grâce au développement de « smart contracts » sophistiqués.

Les développeurs peuvent ainsi créer des applications décentralisées et par exemple émettre de nouveaux crypto-actifs, qualifiés de « tokens », sur le réseau Ethereum.

C’est ainsi que la blockchain Ethereum sert de support essentiel à la finance décentralisée (DeFi), accueille la majorité des NFT, et bien d’autres cryptomonnaies que l’éther.

Qu’est-ce qu’un altcoin ?

On désigne sous le terme altcoin (alternative coin) toutes les cryptomonnaies autres que le BTC.

Qu’est-ce qu’un memecoin ?

Un mème est un anglicisme désignant le détournement généralement humoristique d’un texte, d’une image ou d’une vidéo. Le Memecoin est ainsi le détournement plus ou moins humoristique d’une cryptomonnaie. Le plus connu est le Dogecoin popularisé par Elon Musk.

Qu’est-ce qu’une plateforme d’échange de cryptomonnaies (dite échange ou « exchange ») ?

Une plateforme d’échange est un site internet sur lequel on peut acheter des cryptomonnaies avec de la monnaie FIAT (et l’inverse) et échanger des cryptomonnaies entre elles. Certaines plateformes d’échanges sont spécialisées dans les produits dérivés ou dans les échanges cryptos/cryptos.

On doit distinguer les CEX et les DEX.

Les CEX, pour Centralized exchanges, ou plateformes d’échange centralisées, sont des intermédiaire qui organisent des marchés d’échange.

Les DEX, pour Decentralized exchanges, ou plateformes d’échanges décentralisées, permettent les échanges de cryptomonnaies ou d’actifs numériques sans aucun intermédiaire. Il s’agit simplement du fonctionnement d’un logiciel qui organise automatiquement la rencontre de l’offre et de la demande.

Quelles sont les principales plateformes d’échange ?

On peut citer entre autres Coinbase (US), Kraken (US), FTX (US), Coinhouse (FR), Paymium (FR), Binance, Swissborg (Suisse), Bitstamp, ou Bitfinex. Les principaux DEX sont Uniswap, PancakeSwap, 1inch, Bitsquare.

Qu’est-ce qu’un portefeuille (wallet) de cryptomonnaie ?

Il faut tout d’abord comprendre qu’une unité de cryptomonnaie n’est en principe localisée nulle part ; elle n’existe que sur la blockchain. Il n’existe pas de tiers de confiance qui puisse garantir que vos cryptomonnaies sont bien les vôtres. Elles sont simplement attribuées à une adresse sur la blockchain. Seul celui qui détient la clé privée correspondant à cette adresse peut dépenser ou utiliser les cryptomonnaies qui sont sur l’adresse en question. Le problème est donc de conserver précieusement cette clé privée. Un portefeuille de cryptomonnaie est ce qui conserve cette clé, et permet donc de « détenir » et dépenser ses cryptomonnaies.

Exemples de types de portefeuilles: une application mobile (l’application détient alors les clés privés de ses utilisateurs), un portefeuille papier (la clé privée est simplement transcrite sur un bout de papier), un portefeuille « froid » (dit « cold wallet »), souvent sous forme de clés USB.

Exemples de portefeuilles: Ledger Nano S (cold wallet), Trezor Wallet (cold wallet), Blue Wallet (application mobile), …

Quelle est la valeur ou le cours d’une cryptomonnaie ?

Les cryptomonnaies peuvent s’acheter, se vendre, ou s’échanger sur les plateformes d’échange (CEX ou DEX). Elles ont donc un cours, comme l’or ou le pétrole, qui fluctue en fonction de l’offre et de la demande sur ces plateformes. Ces fluctuations ont lieu 24h/24 et 7j/7, les plateformes d’échange ne fermant jamais.

Les plateformes d’échange étant autant de marchés parallèles, le prix d’une cryptomonnaie à un instant T peut différer légèrement d’une plateforme à l’autre.

 

Niveau 2 : définitions avancées

Qu’est-ce que la Proof of Work (Pow) et la Proof of Stake (Pos) ?

Il s’agit des deux principaux procédés informatiques actuels permettant d’assurer la fiabilité intrinsèque d’une blockchain.

La Proof of Work, ou preuve de travail, est un procédé informatique demandant la mise en oeuvre d’une importante puissance (et donc une grande consommation d’électricité). Ce travail informatique permet de trouver la solution d’un problème de cryptographie. Trouver la solution est très difficile, mais la vérifier est très facile. L’opération est rémunérée sous forme de jetons (par exemple des bitcoins pour la blockchain Bitcoin). C’est la technologie utilisée par les premières blockchain comme Bitcoin ou Ethereum.

La Proof of Stake, ou preuve d’enjeu, est un procédé informatique concurrent. Pour inscrire et valider une transaction dans un bloc, il faut posséder un certain nombre de jetons. Plus l’intervenant en détient, et plus il aura de chance d’être désigné pour ajouter un nouveau bloc. De même qu’en preuve de travail, l’intervenant est rémunéré par une partie des frais de transactions.

Qu’est-ce que le minage ? un mineur de cryptomonnaie ?

Dans un système PoW, miner consiste à utiliser de la puissance de calcul informatique afin de traiter des transactions, sécuriser le réseau et permettre à tous les utilisateurs du système de rester synchronisés. Dans le cas de la blockchain Bitcoin, les acteurs sont rémunérés en bitcoins pour leur travail. Ceci peut être perçu comme le processus de mise à jour de la blockchain Bitcoin, ayant lieu de façon entièrement décentralisée, avec des mineurs opérant dans tous les pays et sans qu’aucun ne contrôle individuellement ces mises à jour. Le nom « minage » est utilisé en analogie au minage de l'or parce qu'il s'agit également d'un mécanisme permettant d’émettre de nouveaux bitcoins, attribués en récompense aux mineurs pour les inciter à agir honnêtement. A l'inverse de l'or, le minage de bitcoins offre ainsi une récompense en échange d'un service utile et nécessaire pour faire fonctionner un réseau de paiement sécurisé. Le minage sera toujours nécessaire même après l'émission du dernier bitcoin.

Qu’est-ce qu’un jeton (token) ?

En France, d’après l’article L. 552-2 du Code monétaire et financier : « Constitue un jeton tout bien incorporel représentant, sous forme numérique, un ou plusieurs droits pouvant être émis, inscrits, conservés ou transférés au moyen d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant d’identifier, directement ou indirectement, le propriétaire dudit bien. »

En pratique, sont surtout appelés tokens tous les altcoins qui existent sur la blockchain Ethereum. L’usage du mot « token » est donc assez différent de sa définition juridique.

Qu’est-ce qu’un actif numérique ?

En France, l’article L 54-10-1 du Code monétaire et financier dispose :

"Pour l'application du présent chapitre, les actifs numériques comprennent :

1° Les jetons mentionnés à l'article L. 552-2, à l'exclusion de ceux remplissant les caractéristiques des instruments financiers mentionnés à l'article L. 211-1 et des bons de caisse mentionnés à l'article L. 223-1 ;

2° Toute représentation numérique d'une valeur qui n'est pas émise ou garantie par une banque centrale ou par une autorité publique, qui n'est pas nécessairement attachée à une monnaie ayant cours légal et qui ne possède pas le statut juridique d'une monnaie, mais qui est acceptée par des personnes physiques ou morales comme un moyen d'échange et qui peut être transférée, stockée ou échangée électroniquement. »

On peut donc considérer qu’un NFT pourrait être qualifié d’actif numérique au titre de l’article L 54-10-1 1° s’il correspond bien à la définition du jeton. Un éther est clairement un actif numérique de l’article L 54-10-1 2°. Depuis le 7 septembre 2021 et son adoption par le Salvador comme monnaie légale (et le 26 avril 2022 pour la République Centrafricaine), il est fort douteux que le bitcoin puisse encore être qualifié d’actif numérique en droit français.

Qu’est-ce que le halving ?

Le mot halving tire son origine du mot anglais « half » signifiant moitié. Il désigne l’événement ayant lieu tous les quatre ans au cours duquel la récompense attribuée aux mineurs lors du minage de bitcoins est divisée par deux, réduisant ainsi intrinsèquement l’émission monétaire. Il est intéressant de noter que les dates des prochains halving peuvent varier.

Qu’est-ce qu’un hard fork ?

Il s’agit de la scission d’une cryptomonnaie, laissant en principe subsister la cryptomonnaie initiale, mais créant en parallèle une nouvelle cryptomonnaie dérivée ayant des caractéristiques légèrement différentes.

Par exemple, le Bitcoin Cash est la conséquence d'un "hard fork", c'est-à-dire la création d'une chaîne secondaire gardant un tronc commun avec la blockchain Bitcoin principale, qui apporte des modifications par rapport au protocole d'origine.

Fork est couramment utilisé comme abréviation de hard fork.

Un soft fork est une mise à jour modifiant certaines règles d’un protocole sans créer de nouvelle cryptomonnaie.

Qu’est-ce que la DeFi ?

DeFi est un acronyme pour « decentralized finance » qui se traduit par finance décentralisée. C’est un nouveau champ d’application des cryptomonnaies et des blockchains publiques. Un grand nombre de produits et services financiers sont développés sous forme décentralisée, ne nécessitant pas d’entité centrale de contrôle. Il existe des plateformes de prêts décentralisés, des plateformes d’échange décentralisées, des mécanismes d’options décentralisées, etc … Ce domaine est encore expérimental (et donc très risqué), mais les innovations semblent déjà très prometteuses.

Qu’est-ce qu’un « smart contract » ?

Un smart contract ou contrat intelligent, est un programme informatique publié sur une blockchain et régi par un certain nombre de règles précisées dans son code. En général, il est possible d’interagir avec un smart contract à travers des transactions qui lui sont destinées. Il « vit » en quelque sorte sur la blockchain. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, il ne s’agit pas juridiquement d’un contrat.

Qu’est-ce qu’un stablecoin ?

Les stablecoins sont des cryptomonnaies dont la valeur est censée correspondre à celle d’une monnaie fiduciaire (euro, dollar, etc). Les plus connus sont l’USDT et l’USDC, qui valent à peu près un dollar. Il en existe plusieurs types, chacun ayant sa façon de conserver une valeur proche d’1$ ou 1€. Soit l’émetteur détient en garantie le même montant en monnaie FIAT que celui émis en stablecoin ; soit l’émetteur détient une garantie considérée comme suffisante (en cryptomonnaie ou autre) ; soit encore la valeur n’est garantie que par un smart contract qui achète ou vend le stablecoin pour en assurer la stabilité (stablecoins dits algorithmiques).

Qu’est-ce qu’une ICO ?

ICO est un acronyme pour Initial Coin Offering. C’est un processus par lequel une nouvelle cryptomonnaie est répartie entre différents investisseurs, similaire à une IPO. Une fois l’ICO terminée, la cryptomonnaie commence à être échangée sur les plateformes d’échange.

Qu’est-ce qu’une offre au public de jetons ?

C’est le terme français pour ICO.

En France, aux termes de l’article L 552-4 du Code monétaire et financier :

« Une offre au public de jetons consiste à proposer au public, sous quelque forme que ce soit, de souscrire à ces jetons. Ne constitue pas une offre au public de jetons l’offre de jetons ouverte à la souscription par un nombre limité de personnes, fixé par règlement général de l’autorité des marchés financiers, agissant pour compte propre. »

Qu’est-ce qu’un PSAN ?

PSAN est un acronyme pour « prestataire de services sur actifs numériques ». Les services sur actifs numériques sont définis par l’article L. 54-10-2 du Code monétaire et financier, et l’activité de PSAN est régie par les articles suivants du même code.

Selon les services rendus et leur caractère professionnel ou pas, les PSAN doivent être simplement enregistrés ou bien obtenir un agrément auprès de l’Autorité des Marché Financiers (AMF).

Qu’est-ce qu’un airdrop ?

Dans le monde des cryptos, le terme "airdrop" correspond à la distribution d'actifs numériques au public, soit parce qu'ils détiennent un autre token spécifique, soit parce que l'adresse de leur wallet est active sur un réseau, une application, ou une blockchain en particulier, ou tout autre raison.

L’airdrop se distingue d'une ICO dans laquelle les actifs numériques distribués sont en général achetés avec une autre crypto ou jeton. Dans un airdrop, les actifs sont distribués gratuitement.

Les airdrops sont souvent utilisés comme outil de marketing afin de faire connaître la crypto ou le jeton qui est distribué, ainsi que comme méthode de diversification du nombre de détenteurs du token.

Qu’est-ce qu’un NFT (Non Fongible Token) ?

Comme on l’a vu plus haut, le jugement rendu le 26 février 2020 par le tribunal de commerce de Nanterre qualifie les bitcoins de biens fongibles. C’est le cas de la plupart des cryptomonnaies, la fongibilité étant précisément une des caractéristiques principales de la monnaie.

Comme son nom l’indique, le NFT est au contraire un bien non fongible : chaque NFT est unique, identifié comme tel sur la blockchain, et ne saurait avoir d’équivalent. Généralement utilisés dans le monde du jeu, du luxe, du dessin, de la photo, ou de la séquence vidéo, il s’agit essentiellement de certificats d’authenticité.

On s’interroge actuellement sur la nature juridique exacte des NFT, ainsi que sur leur régime fiscal.

Qu’est-ce que le Staking ?

Blocage d’une certaine quantité de crypto-monnaies en contrepartie d’une récompense qui s’apparente à un intérêt payé en crypto-monnaie, un peu comme pour les mineurs.

Des détenteurs de cryptomonnaies peuvent avoir intérêt à se regrouper en pools de staking.

Qu’est-ce que le Farming ?

Dans le monde de la DéFi, il s’agit du processus consistant à apporter de la liquidité sous la forme d’une combinaison de deux cryptomonnaies différentes, déposées dans un « pool de liquidité » (sorte de coffre-fort numérique). Ce dépôt rapporte une rémunération en cryptomonnaie.

Qu’est-ce qu’un pool de liquidité (ou liquidity pool) ?

C’est un programme, dans lequel des cryptomonnaies sont mises à disposition d’une plateforme spécialisée pour lui permettre de proposer des échanges de jetons. Cette mise à disposition est rémunérée en jetons issus des frais prélevés sur les opérations d’échange.

Qu’est-ce que le Cloud mining ?

Il s’agit de divers procédés permettant de s’associer à une opération de minage sans posséder ni exploiter matériellement les ordinateurs nécessaires.

Qu’est-ce qu’un Noeud ou « masternode » ?

C’est un ordinateur relié à un réseau blockchain qui sauvegarde, vérifie et valide des transactions sur la blockchain.

Qu’est-ce que le Dark web ?

Il s’agit d’un ensemble de sites internet plus ou moins cachés, accessibles uniquement avec certains navigateurs ou moteurs de recherche spécifiques, où règne la règle de l’anonymat. Historiquement, beaucoup de transactions réalisées sur le dark web utilisaient des cryptomonnaies.

Qu’est-ce que le trilemme de Vitalik Buterin

Vitalik Buterin est l’inventeur d’Ethereum. Il a formalisé une limite du système des blockchains en affirmant qu’elles ne peuvent pas être à la fois efficacement sûres, décentralisées, et scalables (c’est-à-dire adaptables aux fluctuations de volume du réseau en restant rapide). Une de ces trois qualités doit être sacrifiée au profit des deux autres.

Qu’est-ce que le Lightning network ?

Il s’agit d’une sous-couche (ou layer 2) du réseau Bitcoin, qui est un sous-réseau de paiement en bitcoins, un peu moins sécurisé mais beaucoup plus rapide et permettant beaucoup plus de transactions. Les capacités concrètes du réseau de paiement Bitcoin s’en trouvent fortement améliorées. Il est notamment mis en oeuvre actuellement au Salvador. Il s’agit donc d’une manière de contourner ou résoudre le trilemme de Vitalik Buterin.

Qu’est-ce qu’une DAO ?

Une Decentralized Autonomous Organisation (Organisation Autonome décentralisé) est une organisation fonctionnant grâce à un programme informatique construit sur des smart contrats, qui fournit des règles de gouvernance à une communauté. Elle fonctionne ainsi de manière transparente, sécurisée, et sans organe central de contrôle. Elle est autonome car ses règles inscrites dans le code ne peuvent être changées qu’en fonction des prévisions du code lui-même. On s’interroge sur sa nature juridique.

Qu’est-ce que le yield farming ?

Sur une blockchain, il s’agit d’un terme général pour désigner un ensemble de procédés générant une rémunération en contrepartie du blocage de cryptomonnaies. Il peut s’agir de simples prêts (mais l’emprunteur est une DAO), d’apports ou blocage (starking) de jetons dans des pools de liquidité ou des smart contracts spécifiques comme les « vaults » (sur la blockchain Yearn).

Qu’est-ce qu’un vault ?

C’est une sorte de coffre-fort numérique. On y dépose une cryptomonnaie  qui y est verrouillée (un certain temps, selon certains procédés plus ou moins sécurisés) ; elle fait alors l’objet d’un yield farming dont les rémunérations sont versées dans le vault.

Qu’est-ce qu’un jeton (ou token) de gouvernance ?

C’est un jeton spécifique à un protocole, auquel est attaché un droit de vote permettant de participer à certaines prises de décision de ce même protocole.

Qu’est-ce qu’une MNBC ?

MNBC est l’acronyme de Monnaie Numérique de Banque Centrale. Percevant les atouts de l’utilisation de la technologie blockchain, les banques centrales envisagent de créer des versions numériques sur blockchain de leurs monnaies légales. La Chine expérimente déjà le Yuan numérique. Bien entendu, la blockchain en question n’est aucunement décentralisée, totalement à la main de la banque centrale. Elle permet donc un contrôle absolu de la monnaie et de son utilisation. Une forte atteinte aux libertés publiques est à craindre en cas de mise en place.

Qu’est-ce qu’un métavers ?

Contraction des mots méta et univers, il s’agit d’un monde virtuel informatique. Si le concept est maintenant assez ancien (Google Earth ou Second Life par exemple), il prend un essor nouveau grâce aux cryptomonnaies et aux NFT. Il est maintenant possible d’utiliser ses cryptomonnaies pour acheter des objets virtuels uniques ou rares dans le métavers (un bouclier magique, un terrain, une voiture virtuelle…), le tout de manière extrêmement sécurisée.

 

Nouvelle version mise à jour le 28 avril 2022

 

Rédigé par Dominique Laurant, avec l’aide de Gustave Laurant