La jurisprudence récente met en exergue les enjeux contemporains entourant la prestation compensatoire dans le cadre des divorces en France. Les juges, les experts et des praticiens du droit, soulignent l'importance de cette mesure comme garante d'un équilibre juste entre les époux après la dissolution du mariage. Plusieurs aspects sont cruciaux:
1. Principes de la prestation compensatoire : Cette mesure vise à compenser la disparité économique entre les conjoints après le divorce, sans chercher à égaler les fortunes ou à effacer les choix patrimoniaux faits pendant le mariage.
2. Critères d'évaluation : Le montant de la prestation est déterminé en fonction des besoins du créancier et des ressources du débiteur. Ces critères incluent non seulement les aspects financiers mais aussi des éléments subjectifs comme les sacrifices professionnels.
3. Défis actuels et controverses : L'émergence de méthodes mathématiques pour évaluer la prestation compensatoire est discutée, bien que le législateur ait exclu une évaluation purement arithmétique. Les aspects humains et subjectifs de chaque cas nécessitent une analyse minutieuse par des professionnels du droit.
4. Méthodes d'évaluation : L'évaluation du patrimoine, notamment des actifs complexes comme les entreprises ou les revenus variés comme les stock-options, est importante. Les experts doivent utiliser une approche multifactorielle pour éviter les incohérences dans les informations fournies.
5. Critères humains non financiers : Outre les revenus et le patrimoine, des éléments comme l'état de santé des époux, les sacrifices professionnels et le train de vie du couple pendant le mariage sont pris en compte. Ces facteurs influencent la décision sur la prestation compensatoire.
En conclusion, la jurisprudence insiste sur l'importance de maintenir un équilibre entre les considérations financières et humaines dans les décisions judiciaires concernant la prestation compensatoire. Il est aussi souligné la nécessité pour les parties impliquées de faire preuve de transparence et de fournir des informations complètes pour permettre une évaluation juste et équitable de cette mesure post-divorce (Cass. 1re. 30 nov. 2022, n° 21-12128)