L’Observateur de Bruxelles, 2024/1, n° 135, p. 12 :  Les activités sportives sont depuis longtemps gouvernées par le droit national et international, mais depuis 30 ans, le sport est confronté progressivement aux normes européennes et internationales des droits de l’homme. Les questions sont multiples, qu’il s’agisse du droit disciplinaire dans les instances sportives, de la lutte contre le dopage, mais également les questions d’égalité, de non-discrimination, de libre circulation au sein de l’union européenne, de dignité, de protection de la vie privée, ou de liberté d’expression. L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 a amené le Gouvernement français a renforcé ses moyens de contrôle et de sécurité intérieure, ce qui soulève des problématiques au regard des droits et libertés de chacun dans l’espace public. Concomitamment, les instances sportives qui se prévalent d’une autonomie, et revendiquent une absence de contrôle des entités juridiques des États, ont été rattrapées par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. C’est au travers de ces deux évènements que la présente contribution abordera, nécessairement de manière sommaire, la problématique du sport et des droits de l’homme.