Une communauté d'agglomération ne peut financer, au-delà de la réalisation et du fonctionnement d'équipements , des actions dans des domaines relevant de la seule compétence des communes membres, au motif qu'elles présenteraient un intérêt qui dépasserait l'intérêt communal. Bien qu'il existe, s'agissant d'un festival, une utilité publique dépassant l'intérêt communal, le financement par une communauté d'agglomération, non pas de la réalisation ou du fonctionnement des équipements, mais de l'organisation du festival par une association soumise à la loi du 1er juillet 1901, est illégal. Dans son arrêt en date du 5 juillet 2010, le Conseil d'Etat estime que les dispositions de l'article L.5216-5 (VI) du code général des collectivités territoriales offrant la possibilité à une communauté d'agglomération d'attribuer des fonds de concours aux communes membres afin de contribuer à la réalisation ou au fonctionnement d'équipements dont l'utilité dépasse manifestement l'intérêt communal, n'ont pas pour objet et ne sauraient être regardées comme ayant pour effet de permettre aux communautés d'agglomération de financer, au-delà de la réalisation et du fonctionnement d'équipements (en l'espèce, il s'agissait du financement public indirect de l'association chargée de l'organisation du festival de jazz ), des actions dans des domaines relevant de la seule compétence des communes membres, au motif qu'elles présenteraient un intérêt qui dépasserait l'intérêt communal.

SOURCE: Conseil d'État, 3ème et 8ème sous-sections réunies, 05/07/2010, 315551.