Il fut un temps où le plus en haut était à l'honneur au point de présenter le plus en bas, comme un site de mauvaises âmes faute d'y être nées.
D'aucuns pensaient que la chaleur environnante et constante qui baignait cet en bas, était celle qui avait transpiré de ses corps, sans jamais pouvoir de nouveau les investir. Mieux valait alors conserver sa chaleur humaine dans une atmosphère froide, que de vivre au chaud avec un coeur glacé.
Il faisait si bon vivre sous ce ciel gris souris qui se déclinait en camaïeux jusqu'au lointain horizon, que rien des rives bleues et blanches de la méditerranée n'égalait à leurs yeux, cette absence de contraste.
Celui qui observait de haut ne le concevait pas, tout allait dans ce sens et c'était bien ainsi.
Puis vinrent ces jours où les promesses de chaleur ne furent point tenues. Ces jours qui firent perdurer le gris venteux de l'hiver, en invitant la pluie ; une sorte de nuit polaire en période estivale.
Ces jours-là, tous auraient souhaité échanger ces élans de chaleur humaine, contre quelques degrés de plus, quitte à vendre son âme au sud. Et si une simple pensée charriait l'infidélité ? On ne quitte pas son pays même en songe.
Mais ces jours s'en sont allés et avec eux ces rêves de chute. L'eau a coulé pour chacun, l'éden de Celsius est devenu sépulture de feuilles mortes d'avoir cru être persistante.
Et chacun de s'accommoder alors de sa terre natale, les terres froides au coeur chaud, et les terres chaudes au coeur caduc.
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