1) L’arrêt du Conseil d’Etat du 18 octobre 2022 (463588, 463683)

Dans son arrêt du 18 octobre 2022, le Conseil d’Etat a rappelé les termes des articles 56-1 et  56-1-2 du Code de procédure pénale.

Le Conseil d’Etat relève que ces articles n’ont pas déjà été déclarés conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel.

Il ajoute que « le moyen tiré de ce qu’elles portent atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution, notamment aux droits de la défense protégée par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, soulève une question présentant un caractère sérieux ».

Ainsi, il y a lieu de renvoyer au Conseil constitutionnel les questions prioritaires de constitutionnalité invoquées.
Dans son arrêt du 18 octobre  2022, le Conseil d’Etat décide que :

. Les questions de la conformité à la Constitution des articles 56-1 et 56-1-2 du code de procédure pénale issus de la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire sont renvoyées au Conseil constitutionnel ;
 

. Il est sursis à statuer sur la requête de l’ordre des avocats au barreau de Paris et sur celle de l’ordre des avocats au barreau des Hauts-de-Seine jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel ait tranché les questions de constitutionnalité ainsi soulevées.

2) Analyse

Il faut se réjouir de cette décision.

Dans un tweet du 18 novembre 2021 adressé à tous les avocats et à leurs représentants, le Ministre de la justice avait suggéré des modifications du texte litigieux ou à défaut, un retrait de l’article 3 du projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire avec maintien des règles en vigueur à l’époque. https://twitter.com/E_DupondM/status/1459123314950029320/photo/3

Le barreau de Paris avait vivement contesté l’article 3 du projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire et avait organisé de nombreuses manifestations pour contester ce texte.

Finalement, les représentants des avocats avait opté pour le retrait du texte comme le suggérait le Ministre mais in fine, le texte de loi a été voté dans des termes proches de la version proposée par le Ministre de la Justice Dupond Moretti.

Cela sera aux sages du Conseil Constitutionnel de trancher de la conformité des articles 56-1 et 56-1-2 du code de procédure pénale à la Constitution.

La décision du conseil constitutionnel est très attendue.
A suivre.

Pour lire l’intégralité de la brève, cliquez sur le lien ci-dessous

https://www.village-justice.com/articles/perquisition-cabinet-avocats-qpc-ordre-paris-transmise-conseil-constitutionnel,44031.html

 

Source :

. Conseil d’Etat 18 octobre 2022, numéros 463588, 463683 https://matoque92.com/images/ef0/4fb05195418aa1fb3ef52b931d664.pdf

. Perquisitions au domicile ou cabinet d’un avocat : les nouvelles règles à partir du 1er mars 2022. https://www.village-justice.com/articles/perquisitions-domicile-cabinet-avocat-les-nouvelles-regles-partir-1er-mars-2022,41901.html

. Vis ma vie de MCO : une perquisition en cabinet d’avocat https://fr.zone-secure.net/109394/1457364/#page=21

Frédéric CHHUM avocat et ancien membre du conseil de l’ordre des avocats de Paris (mandat 2019-2021)

CHHUM AVOCATS (Paris, Nantes, Lille)

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