Qui n’a jamais vu un·e collègue “emprunter” une agrafeuse… … ou même un rouleau de papier toilette ? 

Le champion du jour : un employé de bureau de tabac vole… 126 000 € de tickets à gratter. Résultat ? Pas un centime gagné. Rien. Zéro. Nada. Verdict attendu en 2026 pour escroquerie.

Mais derrière l’anecdote insolite, un rappel juridique utile : « Qui vole un œuf vole un bœuf… et même une agrafeuse, c’est un vol. »

En droit pénal :

L’article 311-1 du Code pénal définit le vol comme la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. Peu importe la valeur : le vol simple est puni de 3 ans de prison et 45 000 € d’amende, même si l’objet est restitué ou sans valeur. Depuis peu, une procédure simplifiée existe pour les objets ≤ 300 € : amende forfaitaire de 300 € (minorée 250 €, majorée 600 €). Le vol d’usage (emprunter sans autorisation) est sanctionné (arrêt Logabax, 8 janv. 1979).

Même les données numériques sont concernées : copier des fichiers sans autorisation = vol. En droit du travail : Le vol, même minime, peut constituer une faute grave, car il détruit la confiance employeur/salarié.

La jurisprudence nuance : - Si le vol vise l’employeur (ex. une marchandise de faible valeur), les juges peuvent tenir compte de l’ancienneté et du contexte (Cass. soc., 31 oct. 2013, n°12-18993). - Mais si le vol porte sur un client ou un fournisseur → la Cour de cassation retient quasi systématiquement la faute grave.

Moralité : que ce soit un ticket à gratter, une agrafeuse ou un fichier informatique… un vol reste un vol.

Et soyons honnêtes : qui n’a jamais vu un·e collègue « emprunter » une agrafeuse, ou même… un rouleau de papier toilette ?  Ça vous fait plutôt sourire… ou grincer des dents ? P.S.

Tous les crédits photos : Natacha la cata