La plus grande peur que me confient les parents… et ma manière d’y répondre en tant qu’avocat

Lorsqu’un parent pousse la porte de mon cabinet pour parler d’une séparation, d’une garde d’enfants ou d’un conflit familial, une inquiétude revient presque systématiquement. Elle est rarement exprimée en premier. Elle apparaît souvent après quelques minutes, parfois même avec beaucoup d’émotion.

“J’ai peur que mes enfants souffrent.”

Cette phrase résume, à elle seule, l’une des plus grandes préoccupations des parents en période de rupture.


Une crainte normale… et profondément légitime

Une séparation, qu’elle soit conflictuelle ou non, est un moment de transition. Pour les adultes, elle peut être synonyme de bouleversements, d’incertitudes, de tensions. Pour les enfants, elle peut susciter de nombreuses questions :

  • Où vais-je vivre ?

  • Est-ce que je vais voir mes deux parents ?

  • Est-ce que c’est de ma faute ?

  • Et si mes parents ne s’entendent plus ?

Les parents le savent intuitivement. C’est pour cela qu’ils ont peur. Et cette peur n’est pas un signe de faiblesse : c’est un signe de responsabilité.


Mon rôle d’avocat : apaiser, structurer et protéger

Contrairement aux représentations que l’on peut avoir, le rôle d’un avocat en droit de la famille n’est pas de pousser au conflit.

Dans mon exercice orienté vers la négociation et la médiation, je m’attache à :

✔ Créer un espace d’écoute sécurisant

Vous permettre d’exprimer vos inquiétudes sans jugement, comprendre ce que vous traversez et identifier les priorités réelles.

✔ Remettre du dialogue là où il semble absent

Même lorsque la communication est abîmée, il existe souvent des possibilités d’échange, directement ou par mon intermédiaire.

✔ Rappeler le cadre juridique de manière claire

Pour réduire l’angoisse liée à l’inconnu et vous aider à prendre des décisions éclairées.

✔ Construire des accords équilibrés

Un accord juste, stable et réaliste protège davantage les enfants qu’un jugement imposé dans un contexte de tension.

✔ Préserver la parentalité

La séparation du couple n’est pas la séparation de la famille. Un accompagnement apaisé permet de préserver le rôle de chacun.


 Pourquoi la manière de se séparer compte autant que la séparation elle-même ?

Les études comme l’expérience de terrain le montrent : ce n’est pas la séparation en elle-même qui fait souffrir les enfants, mais la manière dont elle est traversée.

Les éléments les plus déstabilisants pour les enfants sont :

  • les conflits durables

  • l’insécurité

  • les incohérences éducatives

  • les paroles dévalorisantes sur l’autre parent

  • les décisions brutales et non expliquées

À l’inverse, lorsque les parents parviennent à organiser les choses calmement, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout, les enfants s’adaptent souvent beaucoup mieux qu’ils ne l’imaginaient.


 L’accompagnement juridique comme outil de protection de l’enfant

En tant qu’avocat specialiste du droit de la famille j’interviens comme :

Un guide,

pour vous aider à faire des choix cohérents et anticiper les conséquences concrètes.

Un protecteur,

en veillant en permanence à ce que les décisions prises soient dans l’intérêt de l’enfant.

Un tiers neutre,

capable de ramener de la rationalité dans un moment chargé d’émotions.

L’apaisement n’est pas un luxe : c’est une nécessité. Et dans de nombreuses situations, il est accessible avec un accompagnement adapté.


Un message pour tous les parents qui traversent une séparation

Si vous êtes dans cette situation, retenez ceci :

Vous n’êtes pas en train d’échouer. Vous êtes en train de chercher la meilleure manière de protéger vos enfants.Et vous n’avez pas à traverser cela seul.

Un avocat spécialiste du droit de la famille peut vous aider à transformer une période douloureuse en un cadre clair, stable et respectueux pour chaque membre de la famille.