Chaque année, les copropriétaires se réunissent en assemblée générale (AG) pour voter les décisions importantes concernant la vie de la copropriété : travaux, budget, élection du syndic, etc.
Mais que faire lorsqu’une décision ne vous convient pas, ou vous semble irrégulière ?
Peut-on la contester ?
La loi le permet, mais sous conditions strictes.
Qui peut contester ?
La contestation n’est ouverte qu’à deux catégories de copropriétaires :
1) Le copropriétaire défaillant, c’est-à-dire celui qui n’était ni présent ni représenté à l’assemblée ;
2) Le copropriétaire opposant, soit celui qui, par lui-même ou par son mandataire, a voté contre la décision adoptée.
Ainsi, si l’Assemblée rejette un projet de résolution, le copropriétaire opposant est bien évidemment celui qui a voté « pour » la résolution proposée.
Dans quel délai ?
Le recours doit être exercé dans les deux mois suivant la notification du procès-verbal de l’assemblée générale.
Ce délai est impératif : passé ce délai, la décision devient définitive, même si elle est irrégulière.
Devant quel juge ?
La contestation se fait devant le tribunal judiciaire du lieu de l’immeuble.
La représentation par avocat est obligatoire.
L’action vise le syndicat des copropriétaires, représenté par le syndic.
Sur quels motifs ?
La contestation doit reposer sur un motif de nullité :
- Vices de forme (ex. : convocation irrégulière, défaut de quorum, ordre du jour incomplet, convocation tardive, vote à la mauvaise majorité légale).
- Vices de fond (ex : décision illégale, disproportionnée, ou portant atteinte aux droits individuels ou encore contraire au règlement de copropriété).
En pratique
Avant d’engager une procédure, il est souvent utile de :
- Vérifier le procès-verbal et les documents préparatoires avec un avocat ; notamment concernant la régularité des votes et le respect des majorités.
- Agir rapidement : le délai est strict et non prorogeable, une fois dépassé l’action est irrecevable
- Rassembler les preuves
En résumé
Contester une décision d’assemblée générale est possible, mais encadré.
Je le vois souvent dans mon cabinet : beaucoup de copropriétaires découvrent trop tard qu’ils pouvaient agir.
Que ce soit pour anticiper une assemblée générale ou contester une décision qui vous paraît injuste, je peux vous aider à faire le point sur vos droits et vos options avant d’engager une démarche.
Un bon conseil au bon moment peut faire toute la différence.

Pas de contribution, soyez le premier