De nombreuses questions de la part tant des employeurs que des salariés reviennent quant aux cas de fraudes ou d’erreurs sur le  droit à bénéficier de l’’activité partielle .

Voici plusieurs situations qui m’ont été confiées :

  • l’employeur a déclaré en activité partielle tous  ses salariés au mépris des interdictions conventionnelles non neutralisées par les dernières évolutions législatives ( ex dans la convention collective SYNTEC: les salariés inter contrats de plus de 30 jours)  ou sans accord du CSE.
  • l’employeur a déclaré en activité partielle tous ses salariés alors que le télétravail était possible pour certains.
  • L’employeur a déclaré en activité partielle tous ses salariés alors que certains étaient des cadres dirigeants,
  • l’employeur a déclaré des salariés  en activité partielle, salariés  qui sont présents sur le lieu de travail mais en l’absence de clients et  qui sont donc redéployés à d’autres tâches,
  • l’employeur a déclaré en en activité partielle tous ses  salariés même ceux en congés payés, en RTT ou en arrêt maladie

La question se pose donc à deux niveaux :

  • –> à l’égard du salarié 

L’erreur intentionnelle ou  non de l’employeur sur l’applicabilité du chômage pour activité partielle à un salarié a des conséquences financières pour celui-ci.

En effet, le salarié concerné perçoit un salaire inférieur à son salaire habituel .

Dans le cas où l’employeur justifie ce salaire moindre par  l’autorisation de chômage partiel obtenue de la DIRECCTE,  le salarié doit  demander un rappel de salaire à son employeur en lui opposant les textes applicables à sa situation personnelle.

  • –> à l’égard de l’Etat

La fraude à l’activité partielle  par rapport à l’Etat n’existe pas lorsque l’employeur fait la demande d’autorisation d’activité partielle mais lorsque l’employeur formule une demande d’indemnisation alors que les salariés n’y ont pas droit.

En effet, le dispositif prend en charge les heures non travaillées par les salariés, c’est-à-dire celles au cours desquelles ils n’ont pas fourni de travail et n’étaient pas à disposition de leur employeur.

Si l’employeur venait à demander une indemnisation pour des heures pendant lesquelles les salariés travaillaient ou étaient en congés payés/JRTT, cela serait  passible de sanctions prévues en cas de travail illégal 

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