Faut-il accepter les ruptures conventionnelles sollicitées par les salariés ou les refuser ?

D’un point de vue strictement financier à court terme, il est toujours plus judicieux de refuser la rupture conventionnelle.

En effet, lorsque le salarié démissionne, il doit exécuter un préavis et aucune indemnité de licenciement ne lui est due.

D’un point de vue stratégique, la rupture conventionnelle est pourtant un meilleur choix.

En effet, accepter une rupture conventionnelle c’est :

  • Eviter une démission équivoque c’est-à-dire d’une démission avec une liste de griefs à la Prévert et donc éviter un contentieux prud’homal ;
  • Eviter un départ avec amertume du salarié et donc limiter les risques d’interaction négatives avec les collègues. Il sera toujours plus facile de partir la tête haute avec une négociation qu’en ayant été contraint de démissionner ;
  • Limiter les risques de dénigrement tant dans l’entreprise qu’auprès de clients ou encore sur les réseaux sociaux ;
  • S’ouvrir la possibilité de transiger plus largement que sur le motif de la rupture parce que « finalement l’entreprise fait quand même un effort financier. »

Pour autant, la rupture conventionnelle n’est pas la solution à tous les maux car certains salariés n’ont pas le sens de la mesure et demandent des sommes exorbitantes au titre de la rupture conventionnelle.

Dans ce dernier cas, c’est donc un arbitrage délicat qu’il faut réaliser entre ce que peut ou veut payer l’entreprise et le risque financier et en termes d’image encouru en cas de procédure.

Tout est donc question d’équilibre, comme la justice d’ailleurs.

 

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