TRACANCES ou WORKATION, un modèle hybride qui plait mais est-ce véritablement compatible avec notre droit du travail ?

C’est bien connu quand il faut chaud et beau, personne n’a une envie folle de travailler.

Alors certains ont imaginé que les tracances, mélange de télétravail et de vacances, étaient la solution.

Partir au bord de la mer ou à la montagne, se sentir en vacances mais travailler quand même, c’est tentant.

Les cadres dirigeants, les chefs d’entreprises et les libéraux pratiquent depuis toujours les tracances.

Mais ce qui est nouveau, c’est que les salariés semblent s’approprier ce mode de fonctionnement.

Autre temps autre mœurs, les accords de Matignon de 1936 semblent bien loin.

Un tiers des Français seraient des "tracanciers" selon BFMTV. Il y a ceux qui travaillent pendant leurs congés payés sur leur lieu de villégiature et ceux qui sont en vacances alors qu’ils sont en télétravail.

  • Pour les premiers qui travaillent pendant leurs congés payés, le droit à la déconnexion est une illusion du code du travail . Ils télétravaillent pendant les vacances parfois parce que leur employeur leur impose mais souvent parce qu’ils se l’imposent par peur de ne pas être assez performant. Pourtant, ce droit à la déconnexion a été introduit dans notre droit pour protéger la santé du salarié face à la sur-sollicitation technologique. Il permet la véritable décompression des vacances, celles où le monde professionnel et ses exigences disparaissent.
  • Pour les seconds, ceux qui se sentent en vacances alors qu’ils ne le sont pas, le télétravail rime avec « je fais ce que je veux quand je veux si je suis en télétravail ». Pourtant le code du travail impose à l’employeur de contrôler le temps de travail de son salarié ou du moins pour les cadres en forfait jours de vérifier l’absence de dépassement des amplitudes de temps.

De plus, l’employeur craint à tort ou à raison que la productivité de son salarié baisse. Ce n’est donc pas simple.

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