La décision de recevabilité du dossier de surendettement emporte suspension et interdiction des saisies diligentées à l'encontre du débiteur. Cette suspension ou interdiction est légale.

En contrepartie , le débiteur ne peut faire aucun acte qui aggraverait son insolvabilité, ni payer, en tout ou partie, une créance autre qu'alimentaire, ni désintéresser les cautions,  ni faire un acte de disposition étranger à la gestion normale du patrimoine ou prendre une garantie ou sûreté.

Cette suspension ou interdiction ne peut excéder un an, selon les cas, jusqu'à l'approbation du plan conventionnel de redressement ou jusqu'à la décision imposant les mesures recommandées ou jusqu'au jugement d'ouverture d'une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.

Par suite de la décision de recevabilité, la commission est tenu d'instruire le dossier.

Elle doit d'abord dresser l'état d'endettement du débiteur. Il est établi grâce aux informations fournies par le débiteur dans sa demande tendant au traitement de sa situation de surendettement. Il est également établi grâce aux informations recueillies auprès des créanciers (à la condition que ceux-ci se manifestent).

En cas de désaccord entre le débiteur et un créancier quant au principe ou au montant d'une dette, le dossier est transmis au juge qui tranchera. La commission se prononce ensuite sur l'orientation du dossier en prenant une décision motivée :

1 / La situation n'est pas irremédiablement compromise, le dossier fera l'objet d'un plan de remboursement d'une durée maximale de 7 années.

2/ La situation est irremédiablement compromise, le dossier fera l'objet d'un rétablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire.