De nombreux sites internet proposent aux particuliers de devenir "Trader" sur le marché du Forex ou des options binaires, livrets d'épargne frauduleux, cryptoactifs (bitcoin, etc.), investissements dans le diamant, les forêts, terres rares, ou le vin. Les offres proposées par ces sites, qui figurent sur la liste noire de l'AMF, constituent des escroqueries réalisées par des escrocs s'abritant derrière des sociétés écrans domiciliées à l'étranger.
 

Le Parquet de Paris, l'Autorité de marché financier (AMF) et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont indiqué qu'entre juillet 2017 et juin 2019, les épargnants et investisseurs avaient perdu «au moins un milliard d’euros» aux termes d'escroquerie sur Internet, arnaques sur les devises, Forex, CFD, options binaires, livrets d'épargne, crypto actifs (bitcoin, etc.), investissements dans le diamant, les forêts, terres rares, ou le vin.

4,5 milliards d’euros avaient été détournés entre 2010 et 2016.

Plus d'un millier de sites sont utilisés par des escrocs.

Selon le Figaro, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur est la première région touchée par les escroqueries (17,3% des montants investis), suivie par l'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie.

En cas d’escroquerie à l'épargne sur Internet et de faux placements financiers, il existe un recours à l’encontre de la banque, de la victime ou de l'escroc.

La responsabilité du banquier peut être engagée en cas d'anomalies apparentes.

L’anomalie apparente est celle qui ne doit pas échapper au banquier suffisamment prudent et diligent face à des faits anormaux, manifestement litigieux. Ex. des virements d’argent importants à destination d’une société utilisée par des escrocs, souvent domiciliée dans un paradis fiscal à l'étranger, le détournement de fonds par un employé de la société, tout mouvement de fond, d’un montant manifestement anormal.

Dès lors qu’une opération se présente de manière inhabituelle, que ce soit en raison de son montant ou de son destinataire, le banquier est tenu à un devoir général de vigilance aux termes duquel il doit s’enquérir auprès de son client de la réalité de l’opération et d’en obtenir ainsi une confirmation écrite.

A ce titre, le banquier est tenu de se renseigner sur l’origine des fonds et la destination de ces sommes ainsi que sur l’objet de l’opération et l’identité de la personne qui en bénéficie.

En cas de doute, le banquier doit s’abstenir de réaliser l’ordre de virement litigieux et/ou solliciter une confirmation écrite de son client.

La bonne exécution de cette obligation par le banquier permettrait d'éviter les escroqueries sur Internet, la victime devant être alertée par le banquier avant que les fonds ne soient remis à l'escroc.

A défaut, la responsabilité civile du banquier peut être engagée. Il peut, en cas de manquement, être obligé de recréditer le compte de son client d’une partie du montant des virements litigieux qui n'ont pas été bloqués en temps utile.

Ce recours permet d’annuler tout ou partie des pertes subies en cas de condamnation judiciaire de la banque.

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