Cette terrible crise sanitaire que nous traversons actuellement révèle de profondes inégalités de traitement des citoyens.

Les mesures gouvernementales qui ont été prises en urgence en sont le reflet.

Sur le plan économique et financier, les différentes catégories de citoyens ne traversent pas l'état d'urgence sanitaire de la même manière.

En tout premier lieu, deux catégories échappent totalement à toute forme d'impact économique : les retraités et les fonctionnaires, que ces derniers travaillent ou non.

En second lieu, les salariés qui continuent à travailler, ne subissent aucune baisse de revenus, voire, bénéficient pour certains de primes, d'heures supplémentaires qui ont été déplafonnées.

Viennent ensuite les autres catégories : les salariés du privé, totalement ou partiellement privés d'emploi et les chefs d'enreprises.

Pour les salariés privés d'emploi, ils peuvent l'être parce que leur entreprise a fermé (restaurant, compagnie aérienne, magasin de vêtement...), parce qu'ils ne peuvent effectuer de télé-travail, parqu'il n'y a plus d'activité ou encore parce qu'ils doivent rester chez eux pour garder leurs enfants.

Pour ceux-là, le gouvernement a mis en place un dispositif particulier de chômage partiel visant à compenser à hauteur de 84 % de leur rémunération normale (basée sur 35 heures) jusqu'à 4,5 SMIC. Ils perdent donc 16 % de leur rémunération normale, mais n'ont plus de frais professionnels à engager. Pour ceux qui restent à domicile garder leurs enfants, ils peuvent bénéficier à ce titre d'une indemnisation, sans délai de carence, comme s'ils étaient en arrêt maladie.

Reste le cas des chefs d'entreprise. Si la Gouvernement, relayé par les médias, communique beaucoup sur les aides massives qui leur sont allouées, ne perdons pas de vue qu'il n'en est rien.

La principale mesure concerne le mécanisme du chômage partiel, mais cette aide est, dans les faits, destinée aux salariés, ceci afin d'éviter des vagues de licenciement qui coûteraient, finalement, beaucoup plus cher à la nation.

Les autres mesures sont des reports de charges ou des crédits bancaires. C'est-à-dire que les entreprises, pour passer la tempête économique du moment doivent d'endetter, soit auprès de leur banque, soit et en plus, auprès des organismes sociaux , de l'administration fiscale et de leurs fournisseurs (bailleurs, fournisseurs d'énergie). 

Ces dispositifs ne sont donc pas des aides, mais bien au contraire, des bombes à retardement qu'il faudra bien gérer lors de l'après crise.

Seule aide réelle, une aumône de 1.500 € selon des critères stricts, qui, lorsqu'ils sont réunis, montreront le peu d'impact que cette mesure a permis.

Aussi, ne nous trompons pas. En l'état actuel, le gouvernement a fait le choix de sauvergarder l'emploi salarié, public et privé, mais a oublié de considérer que la richesse d'une nation, ce sont les entreprises qui la génère.

Dans ces conditions, où est l'égalité ? 

L'aide de 1.500 € versée aux PME/TPE s'appelle le fonds de solidarité. Eh bien, soyons solidaires et demandons à tous, y compris à ceux qui ne subissent aucune perte de revenus, d'abonder ce fonds de solidarité.