Les réseaux sociaux se sont gargarisés de l’image du PM britannique le pied sur une table, à l’Elysée en la traitant de grossier personnage, photos à l’appui.

C’était une plaisanterie, à l’invite du président français parlant de cette table pouvant servir de repose-pieds.

Rien de grossier, mais la furie des réseaux a sévi.

Comme pour la pente montagneuse de ce malheureux Éric Woerth.

Il en est ainsi des affaires de justice livrées en pâture aux bourreaux des claviers dont la présentation caricaturale et haineuse malmène la vérité.

Tout est slogan, parti-pris, cris, fureur !

Chacun de dire sa vérité et l’erreur de tous les autres.

Chacun, qui ne sait pas grand-chose, mais que l’outrance du propos rend visible et d’apparente force jouissive.

Dictateur égocentrique du clavier.

On peut penser qu’il n’y a pas de Vérité ; il y a de la vérité, fractionnée, puzzle à reconstituer par toutes ces connaissances éparses qu’il faut réunir ce qu’un usage sain des réseaux sociaux permet.

Il faut pour cela être un peu philosophe, de ce philosophe-là qui refuse tout système de pensée mais retient ce qu’il apprend, vérifie, expérimente et, à défaut, fait silence.

On apprend par le silence.