La Société s’est intéressée ces dernières années aux violences au sein des couples.
À cette occasion, de nombreuses mesures ont été rappelées, annoncées ou sont entrées en vigueur afin de lutter contre celles-ci. Les professionnels de santé, les policiers et gendarmes, ainsi que les auxiliaires de justice se sont formés afin d’identifier les violences (physiques, psychologiques, sexuelles, économiques…) et accompagner les victimes sur le parcours de la justice et de la re-construction.
Le confinement est propice à une augmentation des violences au sein de la famille qui…. malheureusement peuvent se passer plus régulièrement devant les enfants. Si les auteurs des violences ont peut-être l’impression que le climat de crise sanitaire, la fermeture des tribunaux, la réduction du personnel administratif…etc sont des facteurs favorables à une certaine impunité…
Il n’en est rien.
Les policiers et les gendarmes interviennent toujours et répondent aux urgences. Les interpellations se poursuivent. Dans le respect des gestes barrières, des gardes à vue se tiennent, et surtout… des audiences sont possibles pour ordonner l’éviction du domicile du partenaire violent.
Il est également possible d’ordonner une interdiction d’entrer en contact avec la victime ou de se rendre dans les endroits qu’elle fréquente régulièrement (travail, école des enfants…etc.). Des mesures urgentes peuvent être prises pour la résidence des enfants, l’attribution du logement, le versement d’une contribution alimentaire…etc.
Les audiences de comparution immédiate auprès du Tribunal correctionnel se tiennent, et la réponse pénale est bien évidemment possible, malgré le confinement. Les Tribunaux se sont organisés afin de tenir des audiences en urgence et les cabinets d’Avocats se tiennent également prêts pour accompagner les victimes.
N’hésitez pas à agir et à demander de l’aide.
Jessica HENRIC
Avocat au barreau de Bayonne
Membre de la permanence « victimes »
Membre de la permanence pénale « mineurs »
Pas de contribution, soyez le premier