Un nouveau mot est en passe de devenir à la mode dans les médias, celui de « tracances ». Michèle Bauer, avocate au barreau de Bordeaux, spécialiste en droit social, met en garde contre la capacité de ce terme, apparemment séduisant, à gommer la frontière nécessaire entre le travail et la vie privée du salarié.
« Tu es en tracances ou en vraies vacances ? ».
Voilà une interrogation qui pourrait bien entrer dans les mœurs à en croire la presse qui s’amuse de cet affreux néologisme.
Mais qu’est-ce donc que des « tracances » ? C’est un mot-valise composé de travail et de vacances qui m’a fait penser à l’émission de mon enfance « Croque-vacances ». La première syllabe claque et la deuxième fait rêver, c’est plus vendeur que « vacail » qui aurait eu le même sens, mais sans l’aspect volontairement séduisant de la novlangue.
Télétravailler au paradis, le rêve ?
Les « tracances » nous viendraient du Canada où les employeurs financeraient les déplacements des salariés, plutôt jeunes cadres, afin de leur permettre de télétravailler dans des pays lointains.
Car le sens exact des « tracances », c’est télétravailler hors de son domicile dans un lieu habituellement destiné aux vacances.
Dans le code du travail, le terme « tracances » n’existe pas, on ne connait que les congés payés (pour vacances) et le télétravail.
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