Après les tracances, c’est désormais la démission qui intéresse la presse. On pourrait ironiser d’ailleurs sur le fait que les tracances ne peuvent mener qu’à la démission. À trop vouloir travailler, jusque sur son lieu de vacances, on finit par se brûler, craquer et… démissionner.

Cet intérêt soudain pour les salariés démissionnaires ne vient pas de nulle part, un rapport de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) , organisme statistique du Ministère a été publié jeudi 18 août sous ce titre un brin provocateur : « La France vit-elle une Grande Démission ? ». Je mets fin au suspens : NON.

Que dit ce rapport ?

*Le nombre de démissions est élevé mais pas inédit (le taux des démissions sur le premier trimestre 2022 atteint 2,7 % contre 2,9 % début 2008).

*La hausse des démissions apparaît comme normale. Le taux de démission est traditionnellement bas en période de crise et plus élevé lors des reprises, quand de nouvelles opportunités apparaissent.

*Selon cette étude, cette situation serait favorable aux salariés et reflèterait le dynamisme du marché du travail. Environ 8 démissionnaires sur 10 auraient retrouvé un emploi dans les 6 mois suivant leur démission

Est-il vraiment objectif, ce rapport ?

Je ne suis pas statisticienne, toutefois, je suis avocate et j’ai l’habitude d’analyser les pièces adverses.

Dans un premier temps, il faut toujours analyser la provenance d’une pièce. Le rapport est une analyse de la DARES, organisme statistique attaché au Ministère du Travail qui se décrit comme un organisme indépendant.

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