Le calcul d'une indemnité d’éviction due au preneur en cas de non-renouvellement s’apprécie en l’état des locaux en tenant compte des constructions et améliorations réalisées par le preneur en cours de bail, même en présence d'une clause d'accession dans indemnité. Tel est l'avis de la Cour de Cassation dans son arrêt n° 825 du 13 septembre 2018 (16-26.049).
" Mais attendu qu’une clause d’accession sans indemnité stipulée au profit du bailleur ne fait pas obstacle au droit du preneur évincé d’être indemnisé des frais de réinstallation dans un nouveau local bénéficiant d’aménagements et équipements similaires à celui qu’il a été contraint de quitter ; que la cour d’appel a relevé que le bail initial contenait une clause d’accession en fin de bail au profit du bailleur et que la locataire avait réalisé des aménagements et des installations dans les lieux avant de se réinstaller dans un autre local à l’issue de son éviction ; qu’il en résulte que la locataire était en droit de prétendre à une indemnité au titre des frais de réinstallation ; que, par ces motifs substitués à ceux critiqués, l’arrêt se trouve légalement justifié..."