Si les robots domestiques peuvent être ludiques voire rendre des services utiles, les logiciels et autres algorithmes que l'on peut regrouper sous l'appellation "BOTS" constituent, notamment pour notre profession, un nouveau pas technologique dont les répercussions restent à ce jour difficilement mesurables.

Les contentieux "à faible ou basse intensité"semblent voués à être déjà traités en ligne.

Les matières sans enjeux complexes, et sans haute valeur ajoutée, échappent peu à peu aux Avocats.

Le présent site internet de captation numérique de clientère tente, telle une digue résistant à l'invasion de ces bots, de redonner à l'avocat et à ses conseils une capacité de résistance à l'automatisation de ces différends. 

Mais qu'en sera-t-il demain lorsque le BIG DATA, et les ROBOTS INTELLIGENTS traiteront automatiquement bon nombre de questions, voire de litiges portés par la toile vers eux, sachant que cela est déjà une réalité outre-atlantique, et que ceci se met déjà en place dans notre pays ?

Or, en cette matière, comme dans bien d'autres, l'économie numérique n'a pas tendance à être redistributive.

Elle est souvent concentrée dans les mains de puissances financières, mondialisées, soumises à la loi de GAFA.

Comment donc se battre contre une économie numérique qui captera à son seul profit le marché du droit d'autant plus aisément que les professions du juridique restent parfois ancrées dans d'éternelles querelles et divisions, qu'elles peinent à mettre en place les outils technologiques propres à ancrer au niveau national voire international, l'Avocat comme un acteur incontournable, sûr et assuré du traitement automatisé -ou non- des litiges et différends ?

Il appartient donc déjà au CNB de prévoir la prochaine évolution sur ce point, celle qui, d'un site captif de clientère comme www.avocat.fr, saura évoluer vers l'intégration de ces nouvelles technologies, au profit d'une redistribution équitable des ressources qui en seront tirées pour l'ensemble de la profession.

Si ASIMOV défendait dans une de ses lois sur les robots la règle selon laquelle "un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger", la réalité d'aujourd'hui et de demain niera manifestement celle-ci pour notre profession, si nous ne nous y préparons pas.

Philippe CANO Avocat Associé SCP C.CANO et Ph.CANO Avocats au Barreau d'AVIGNON

www.avignon-avocats-cano.com