Le conseil des prud'hommes de Paris considère que le terme de "PD" adressé à un coiffeur n'est pas homophobe car "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles".

Les faits se déroulent en 2014 dans un salon de coiffure, où un jeune homme est employé comme coiffeur en cours de période d'essai. . Envoyé par erreur par sa manager, un SMS mentionne que : "je ne garde pas, je le préviens demain, on fera avec des itinérants en attendant, je ne le sens pas ce mec : c'est un PD, ils font tous des coups de putes". Le lendemain, le jeune homme se présentait sur son lieu de travail et ses responsables lui signifiaient la rupture de sa période d'essai.

 

Le Conseil de Prud'hommes de Paris afin de justifier sa décision a précisé que : "En se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère le terme PD employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe, car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles, notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne pose de problèmes".

Le conseil considère que "l'employeur n'a pas fait preuve de discrimination (...) mais que ce sont des propos injurieux qui ont été prononcés". Ainsi, il a été accordé au salarié 5.000 euros au titre du préjudice moral.

"Le jeune homme a fait appel et le Défenseur des droits reprendra une décision d' observation devant la cour d'appel en n'oubliant pas de faire des commentaires sur le libellé du jugement", a réagi auprès de l'AFP Slimane Laoufi, chef du pole Emploi privé au Défenseur des droits.

Interrogée sur RTL ce vendredi matin, Myriam El Khomri a estimé que cette décision de justice était "profondément scandaleuse et choquante".