L'Union Européenne et ses institutions sont les grandes muettes du Covid 19 se contentant du confinement ou de critiquer la Suède qui a peut être aussi raison !...

Mais l'Union Européenne n'a pas vu venir . Il ne s'agit pas de critiquer mais de construire et vite un "Corps Européen Humanitaire (Bioforce) - environ 55.000 hommes.  Qu'a t-on attendu !

Ce corps, pré-positionné et pouvant se concevoir pour partie à unités tournantes (modèle Eurofor), qui serait unique en son genre, pourrait être la première expression concrète de la défense européenne, axé sur les situations de catastrophe et d’urgence humanitaire, tant sur le territoire européen que sur le territoire extra-européen. Son avantage serait, outre son fort degré de professionnalisation et ses moyens, à la fois de traduire concrètement dans les esprits l’existence de l’Union européenne, mais aussi des économies par réduction des dispersions et des coûts (voire même la réouverture de certaines industrie ou chantiers navals tel que Gdansk, ce symbole), et ce par les actions préventives induites, les conséquences sur l’emploi, la fabrication des matériels…


Il devrait faire l’objet d’un pré-positionnement spécifique (Méditerranée, Atlantique nord, Atlantique sud, Manche, Baltique, Océan Indien, Pacifique, Caraïbes).


Sa caractéristique dominante serait sa projetabilité rapide (une heure pour les premiers éléments, 72 heures au plus pour le reste, délai arrivée théâtre dans ce dernier cas).

Sa mission serait de répondre aux besoins et aux missions de l’Union européenne (essentiellement Petersberg + Echo) et de l’ONU en matière d’urgence humanitaire, d’évacuation de ressortissants et de lutte contre les catastrophes. 

Il ne serait pas obligatoire que tous ses membres soient des militaires de carrière. Certaines unités pourraient faire l’objet d’un volontariat courte durée dont la dure serait intégrée dans le calcul des retraites et des carrières, alors que des cadres de réserve formés ou à la retraite pourraient fort bien en faire partie. De même, des accords pourraient être passés avec des ONG sérieuses pour les intégrer dans certains des dispositifs.

Sa vocation ne serait pas de se substituer aux ONG ou aux Etats, mais de répondre aux urgences impératives, de planifier et de coordonner les actions, de préparer les actions. Un accord-cadre avec la Croix Rouge devrait ainsi être signé, afin de mettre celle-ci au cœur de son rôle de coordination des secours.

Ce corps se caractériserait donc par sa rapidité, mais aussi par la brièveté de ses interventions (le temps de rétablir les moyens de base, les communications, la sécurité générale, etc…) afin de permettre une bonne intervention des autres acteurs de l’humanitaire, ainsi que le rétablissement de l’Etat, en offrant en amont des moyens lourds et immédiatement disponibles d’intervention.

Mais veut-on que l'Europe soit concrète autrement que pour la concurrence, le commerce, etc... ?

Sa composition non détaillée.

Un Etat-major général

Composante Terre

Un Etat-major de crise

Un Régiment de commandement et de soutien humanitaire

Un Régiment de camp

Un Régiment de catastrophe nucléaire

Un Régiment de catastrophe chimique

Un Régiment de défense biologique

Un Régiment de catastrophe aéroporté

Quatre Régiments du génie de catastrophe (dont un à dominante soutien eau, et un autre à dominante soutien électricité)

Un Régiment du génie de montagne (spécialisation avalanches et glissements de terrain

Un Régiment du génie de catastrophe aéroporté

Deux Régiments médicaux

Deux Régiments médicaux aéroportés (dont un spécialisé dans le montage d’hôpitaux de campagne et le triage)

Un Régiment de transmissions de crise

Trois Régiments de défense écologique (dont un spécialisé polmar et un autre feux de forêt/inondations)

Deux Régiments de transport humanitaire (dont un aéroporté)

Un Régiment du commissariat humanitaire (à dominante ravitaillement)

Un Régiment du matériel humanitaire

Un Régiment humanitaire d’hélicoptères de transport et de manœuvre


Composante Mer

Un Etat-major de crise

Quatre groupes de surveillance et d’intervention

Cinq groupes d’action anti-pollutions

Deux groupes de reconnaissance aéronavale

Deux groupes logistiques

Un groupe logistique de réserve projetable


Composante Air

Un Etat-major de crise

Quatre escadres de transport lourd

Trois escadres de transport léger

Quatre escadres de protection forestière

Une escadre de reconnaissance

Une escadre de reconnaissance satellitaire

Un escadron de ravitaillement en vol

Deux escadres d’hélicoptères

Deux groupes de soutien et du génie de l’air

Deux groupes de contrôle aérien de catastrophe


Composante Police et Justice

Deux groupes de sécurité

Dix escadrons de gendarmerie de crise

Un groupe d’enquête

Un groupe d’enquête médico-légale


Coût

Environ 6 MM€ la première année, puis 3 MM€ les trois suivantes, puis entre 1 et 1,5 MM€ par an.