NON: la signature de fichiers « zip » par lesquels l'entreprise candidate à un marché public a transmis les documents relatifs à sa candidature et à son offre ne peut pallier l'absence de signature électronique des documents figurant dans ces fichiers. Le fait que les documents aient été signés sur le support papier et scannés avant leur transmission électronique est sans incidence sur le bien-fondé de la constatation par le pouvoir adjudicateur de leur absence de signature sous forme électronique.

Dans une ordonnance remarquée du 9 mars 2011, le juge du référé précontractuel du tribunal administratif de Toulouse précise que si la société candidate à un marché public fait valoir qu'elle a signé électroniquement les fichiers « zip » par lesquels elle a transmis les documents relatifs à sa candidature et à son offre, de tels fichiers qui permettent l'archivage et la compression des données ne peuvent être assimilés aux documents en nombre variable qu'ils peuvent contenir, que par suite, cette signature ne peut pallier l'absence de signature électronique des documents figurant dans ces fichiers. Ainsi, le refus du Centre national de la recherche scientifique d'admettre ce mode d'authentification des documents n'a pas méconnu les dispositions de l'article 1316-4 du code civil selon lesquelles la signature électronique consiste en l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant son lien avec l'acte auquel elle s'attache dès lors que le fichier « zip » doit être considéré comme un acte distinct des documents qu'il contient.

SOURCE: Tribunal administratif de Toulouse, Ordonnance de référé, 09 mars 2011, n° 1100792.