NON: le mauvais fonctionnement de La Poste, qui a retardé l'acheminement d'une requête d'appel, pourtant postée trois jours avant l'expiration du délai, ne peut servir d'argument pour faire échec à l'irrecevabilité pour tardiveté de la requête.

En l'espèce, le délai d'appel contre le jugement contesté par M. X. expirait le 26 décembre et son mémoire d'appel enregistrée au greffe de la cour administrative d'appel après cette date, bien qu'il avait été posté le 23 décembre à 12 heures. (Soit trois jours avant l'expiration du délai d'appel). Dans son arrêt en date du 29 décembre 1993, le Conseil d'Etat a estimé que, compte-tenu des difficultés prévisibles d'acheminement du courrier à cette période des fêtes de Noel, la requête d'appel ne peut être regardée comme ayant été remise au service postal en temps utile pour parvenir au greffe de la cour avant le terme du délai d'appel. Par suite, elle ne peut qu'être rejetée comme tardive.

SOURCE: Conseil d'Etat, 8 / 9 SSR, du 29 décembre 1993, 119627, inédit au recueil Lebon