La loi du 02 mars 2022 simplifie la procédure de changement de nom.

En effet, les démarches pour le changement de nom ne nécessitent plus la saisine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

A partir du 1er juillet 2022, une personne majeure peut changer de nom de famille en s’adressant, soit à la mairie de son lieu de naissance, soit à la mairie de son domicile.

Pour les enfants mineurs, l’accord des deux parents est nécessaire. Cet accord n’est pas nécessaire lorsque l’un des parents exerce seul l’autorité parentale.

La simplification de la procédure réside dans le fait qu’il faut uniquement renseigner un CERFA (document administratif) sans avoir à justifier d'un motif légitime de changement.

La procédure devient également moins coûteuse puisqu'il ne faut plus payer des frais de publication du changement dans les journaux d'annonces légales.

Ce changement de loi est une bonne nouvelle pour les femmes qui s'occupent seules de leurs enfants, et, qui devaient justifier à chaque démarche administrative de leur parentalité

Cependant, la mise en œuvre par une maman de son droit à changer le nom de son enfant mineur, lorsqu’elle n’exerce pas seule l’autorité parentale, peut à bien des égards porter atteinte aux droits du père, et affecter la filiation. On pourrait assister à terme à une disparition voir à un effacement de certaines filiations.

Cette loi est sans doute un moyen d'inciter les pères à prendre leurs responsabilités en exerçant réellement l'autorité parentale qui n'est rien d'autre qu'un ensemble de droits et de devoirs sur leur enfant.

Si cette loi a ce double objectif, on peut conclure que c'est une bonne nouvelle. La bonne nouvelle tient également au fait que le juge aux affaires familiales demeure compétent pour trancher le litige de changement de nom de l’enfant mineur en cas de désaccord des parents.

La mauvaise nouvelle c’est le contentieux que cette loi pourrait générer. L’objectif de désengorger les tribunaux se trouve affecté.

En tout état de cause, comme pour tout contentieux, il faut être assisté d’un professionnel du droit compétent pour défendre vos droits.

Le Cabinet de Maître Charlotte DINGA ATIPO est à votre écoute pour vous conseiller et vous défendre.