Janvier 2014: M. Lajoie, cariste, 15 ans d'expérience, (nous ne dévoilerons pas son nom) vient d'acheter une maison. Avec son épouse et ses cinq enfants, ils se réjouissent de pouvoir profiter de leur maison et jouer dans le jardin.

Malheureusement ce temps sera de courte durée.

Mars 2014: Le comité d'entreprise et les délégués syndicaux annoncent un plan social.

4 Avril 2014: Toutes les lettres de licenciement sont envoyées aux différents salariés. M. Lajoie reçoit avec amertume sa lettre de licenciement pour motif économique et pense au crédit de sa maison: cela fait 4 mois qu'il est propriétaire.

Monsieur a passé plusieurs années à charger et décharger des palettes, des colis, des marchandises, il était même passé chef d'équipe grâce à son ancienneté. Il n'a pas le permis B, n'a pas de diplôme: il n'avait pas le temps, le travail prenait tout son temps.

Selon l'article L1233-3 du code du travail, constitue un licenciement pour motif économique le licenciement effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne du salarié résultant d'une suppression ou transformation d'emploi ou d'une modification, refusée par le salarié, d'un élément essentiel du contrat de travail, consécutives notamment à des difficultés économiques, [...] à des mutations technologiques, à une réorganisation de l'entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité ou à la cessation d'activité de l'entreprise.

M. Lajoie doit partir afin que son entreprise soit plus compétitive, il n'y a pas eu de robots pour le remplacer, ni de propositions de poste à Katmandou, ni baisse de salaire.

L'entreprise doit se réorganiser et sauvegarder sa compétitivité. M. Lajoie ne comprend pas ce qu'il s'est passé: il travaillait bien pourtant, il avait de l'expérience et encadrait une équipe de 10 manutentionnaires, il était tellement impliqué qu'il n'avait pas fait de formations pour se perfectionner, ni validé ses acquis.

Mais maintenant, lui-même n'est plus compétitif sur le marché de l'emploi...