En cas de retard de paiement, de blocage ou de contestation du capital décès ou de l’assurance vie, un avocat en droit des assurances peut vous aider à débloquer la situation et protéger vos intérêts.

Comprendre les enjeux : assurance vie ou capital décès ?

Lorsqu’un proche décède, plusieurs contrats d’assurance peuvent prévoir le versement d’un capital aux bénéficiaires.

A cet égard, l’assurance vie et le capital décès sont deux dispositifs souvent confondus. Toutefois, leur logique juridique et leurs conditions de versement sont différentes :

  • L’assurance vie répond à un objectif d’épargne, il s’agit d’un placement dont le capital revient au bénéficiaire désigné aux termes du contrat, souvent dans un cadre fiscal avantageux.
  • Le capital décès, au contraire, est une garantie d’assurance qui répond à un objectif de prévoyance : il ne dépend pas d’une épargne constituée, mais d’un engagement de versement en cas de décès, généralement sous certaines conditions.

Dans les deux cas, le versement du capital peut susciter des difficultés : contestation d’un bénéficiaire, refus ou retard de l’assureur, intervention du notaire, ou demande de pièces médicales parfois excessives.

Les situations fréquentes de blocage : retard ou refus de versement

Les héritiers ou bénéficiaires peuvent être confrontés à des obstacles juridiques :

  1. Dossier incomplet ou “examen médical en cours” : Les assureurs demandent parfois des documents médicaux impossibles à fournir (documents multiples ou de certificats médicaux anciens). Or, ces demandes sont parfois infondées et ne suspendent pas indéfiniment le délai de paiement.
  2. Retard ou refus de paiement injustifié : Certains contrats prévoient un délai maximum de 30 jours après réception du dossier complet. Au-delà, des intérêts légaux peuvent être réclamés.
  3. Conflit entre héritiers et bénéficiaires sur la qualité du bénéficiaire désigné : Un héritier peut contester une clause bénéficiaire (ancienne version, bénéficiaire décédé, évincé, modification non enregistrée). Le notaire ou l’assureur peut hésiter sur l’identité du bénéficiaire et bloque le versement du capital.
  4. Réintégration du contrat dans la succession : Dans certains cas, le notaire peut proposer de réintégrer l’assurance-vie dans la masse successorale si les primes versées sont jugées “manifestement exagérées”.

Dans ces situations, le rôle de l’avocat consiste à :

  • Vérifier les droits du bénéficiaire au regard du contrat, du Code des assurances et de la jurisprudence ;
  • Intervenir auprès de l’assureur pour accélérer le règlement, mettre en demeure l’assureur de verser les sommes dues ;
  • Protéger les héritiers en cas de contentieux ou d’action en réintégration dans la succession.
  • Ou, si nécessaire, saisir le tribunal compétent pour trancher le différend.

L’avocat aide également à analyser la clause bénéficiaire et à vérifier si le capital décès relève de la succession ou non, un point souvent mal compris.

Quand faut-il consulter un avocat ?

Il est recommandé de consulter un avocat dès les premières difficultés, notamment :

  • Si le versement du capital est retardé sans explication claire ;
  • Si l’assureur demande des pièces médicales disproportionnées ou invoque une exclusion de garantie ;
  • Si le capital décès est inférieur au montant prévu ou refusé pour cause de “fausse déclaration”
  • En cas de désaccord entre héritiers et bénéficiaires : si plusieurs personnes revendiquent le même contrat d’assurance vie ou le capital décès ;
  • Ou encore si le notaire bloque le versement en attendant la liquidation de la succession ou évoque une “réintégration” du contrat.

Un avocat en assurance peut intervenir, sans procédure longue, pour obtenir la communication du dossier d’assurance, contester un refus ou négocier un déblocage amiable.

Conseil pratique immédiat

Avant toute démarche, rassemblez les documents essentiels : contrat d’assurance, avenants, acte de décès, éventuelle correspondance avec l’assureur, le notaire.

Ces éléments permettront à l’avocat de vérifier :

  • la clause bénéficiaire exacte,
  • la nature du contrat (assurance vie ou décès),
  • et les délais légaux de versement applicables.

En cas de blocage, l’intervention d’un avocat peut souvent suffire à obtenir un règlement amiable sans procédure judiciaire.

En résumé

  • L’assurance vie et le capital décès ne se confondent pas
  • Dans les deux cas, consulter un avocat, permet d’anticiper les litiges, sécuriser le versement du capital et protéger vos droits.

Vous êtes bénéficiaire ou héritier d’un contrat d’assurance-vie ou d’un capital décès, et le versement tarde ?

Un accompagnement juridique permet souvent de débloquer le capital sans procédure longue.

⚖️ Maître DHENRY, avocate en droit des assurances à Paris, vous assiste dans toutes les démarches liées au capital décès, à l’assurance vie et à la succession des bénéficiaires.


Pour aller plus loin : 

 

Publié par Maître DHENRY

Avocat à la Cour – Paris 8

76-78 Avenue des Champs Élysées

09.81.69.87.22

✉️ elodie.dhenry@avocat.fr