Je me permets de partager un article rédigé par un journaliste de FRANCE BLEU, concernant le commercial d'une société (que je connais, car j'ai beaucoup de dossiers contre celle-ci, mais je ne peux citer eu égard au secret de l'instruction).
Evidemment, nous ne cautionnons pas de tels agissements (de part et d'autre), pénalement répréhensibles, mais ce fait reflète le ras-le-bol des consommateurs victimes de commerciaux leur faisant croire qu'ils ne signent pas un bon de commande, mais simplement une étude ou un devis...
Cher : un commercial de pompe à chaleur séquestré et menacé avec une arme par un client qui se disait arnaqué
Un homme de 51 ans a comparu ce lundi à Bourges mais le tribunal a finalement accédé à la demande de la victime : l'affaire, ouverte pour violence aggravée, est finalement requalifiée en tentative de meurtre. L'infirmier psychiatrique, passionné d'armes, est maintenu en détention et pourrait finir devant la cour criminelle.
Pour l'avocat de la victime, Me Voisin, il y avait bien intention de tuer. Les armes étaient chargées, deux coups de feu ont été tirés et le propriétaire de la maison avait même disposé des bâches au sol et sur les meubles pour éviter les tâches de sang. De quoi impressionner le commercial en pompe à chaleur qui ne s'attendait évidemment pas à un tel accueil. L'homme de 25 ans a eu le révolver sur la tempe et a cru sa dernière heure arrivée. "Je voulais simplement lui faire peur parce qu'il m'a pris pour un con" a expliqué le prévenu très calmement. L'homme pensait avoir signé un simple devis et a vu rouge quand la société lui a dit que la pompe à chaleur à 15.000 euros arriverait dans deux jours. Il n'avait pas compris qu'on lui avait fait signer un contrat et même une renonciation au délai de rétractation.
La procureure avait requis quatre ans de prison dont un an ferme, estimant que ce passionné d'armes avait effectivement simplement voulu faire peur au commercial. Le tribunal s'est finalement déclaré incompétent et a souscrit à la demande de la partie civile en demandant des investigations complémentaires et la nomination d'un juge d'instruction. La préméditation pourrait alors être retenue. La peine maximale encourue est de 30 ans.
Mickaël, le commercial qui a été séquestré, avait bien cru sa dernière heure arrivée. "Je m'estime heureux d'être encore vivant. Je me suis senti face à un terroriste. Il a une photo de profil sur Whatsapp où il demande qu'on facilite le port d'arme en France, et là j'ai compris le bonhomme. Pendant ces 45 minutes, j'ai pris conscience de ce que c'était que d'être pris en otage. Il a quand même tiré à deux reprises. Il m'a d'ailleurs dit qu'il avait limé la détente pour que le coup puisse partir plus facilement si je me rebellais. Il a vraiment la gâchette sensible. Les vacances arrivent. Ça va me faire du bien mais je ne vais pas retourner seul en clientèle. Et je voudrais retrouver rapidement le sommeil."
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Me Grégory ROULAND - avocat au Barreau de PARIS
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