Plusieurs clients m'ont récemment interpellé sur des messages courriels qu'ils ont reçus en provenance de services de police ou de gendarmerie, les mettant en cause dans des faits de pédo-criminalité.

Ces messages reprennent des termes de justice ("convocation" "mise en examen"), des noms de service de police pour mieux vous tromper et citent des infractions liées à la pédopornographie pour vous faire peur. Bien souvent, il y a également une menace de répandre votre nom dans la presse... 

Ces courriels ont pour but de vous inciter à payer une amende transactionnelle afin d'éviter toute poursuite judiciaire.

Bien évidemment, ces messages sont toujours faux et sont des tentatives d'escroqueries. 

La détention et la consultation d'images pédopornographiques constituent bien un délit dans le droit français. L'article 227-23 du Code pénal prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement selon les circonstances. 

Ces faits sont tellement graves au regard du droit applicable que si une personne est soupçonnée de commettre de telles infractions, les services de police ne convoquent jamais l'auteur par mail mais se rendent chez lui au petit matin pour l'appréhender et le plus souvent réaliser une perquisition à son domicile. 

En aucun cas ces faits ne sont sanctionnés par une simple amende et encore moins sans avoir à vous expliquer devant un Juge. 

Si vous recevez ce genre de message, ayez le bon réflexe : détruisez le immédiatement. 

En cas de doute, ou si par erreur vous avez répondu au courriel reçu, contactez immédiatement votre avocat qui saura vous conseiller et vous assister pour le dépot de la plainte.