Dès sa création, l’UNITA, fut dirigée par son fondateur Jonas SAVIMBIi jusqu’à sa mort. Dans le contexte de la chutte du mur de Berlin et, en Afrique de l'Appartheid, l’UNITA, va renoncer à la lutte armée et se montrer favorable à un processus démocratique. L’UNITA est une force politique.

Cependant, guerre civile a fait à peu près un million de morts et laissé des mines et des stigmates qui tuent encore. 

Madame BARBOSA a sollicité la protection offerte par les conventions internationales devant la Cour Nationale du Droit d’Asile.

Une nouvelle décision clairement motivée en ces termes : "Considérant qu’au cours de l’audience Mme BARBOSA a fait montre d’une sérieuse connaissance de la vie politique de son pays ainsi que de l’idéologie et de l’organisation de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), parti au sein duquel elle militait de longue date ; qu’elle a rapporté en des termes convaincants empreints de vécu les circonstances de son arrestation le 23 novembre 2014 et plus particulièrement des conditions douloureuses de sa détention ; que dans ces conditions, Mme BARBOSA a établi craindre avec raison, au sens des stipulations précitées de la convention de Genève, d'être persécutée en cas de retour dans son pays en raison de son engagement politique en faveur d’un parti d’opposition ; qu’il suit de là que la décision de l’OFPRA du 30 novembre 2016 rejetant sa demande d’asile doit être annulée et que la qualité de réfugiée doit être reconnue à Mme BARBOSA ".

La question résolue magistralement par le Cour est celle de savoir si oui ou non la personne est persécutée dans son pays et si oui ou non elle encourt des risques en cas de retour.

Le texte est clair : L’article 1er, A, 2 de la convention de Genève du 28 juillet 1951 et du protocole signé à New York le 31 janvier 1967, doit être considérée comme réfugiée toute personne qui « craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ». ;

Dès lors la défense doit considérer d’avoir à se convaincre et de convaincre que la personne est susceptible « avec raison » de craindre des persécutions en raison des critères définis plus haut.

Ce faisant les textes des conventions internationales et ceux en droit interne, pris pour leur application, n’épousent aucune cause, ils protègent au nom de valeurs qui furent reconnues après de terribles combats par nos aînés comme étant universelles.

Le Professeur Francisco Fernandez Segado dans son article « La dignité de la personne en tant que valeur suprême de l’ordre juridique espagnol et en tant que source de tous les droits » replace parfaitement la portée de ces textes dans laquelle la décision commentée s’inscrit.

« Les droits fondamentaux sont inhérents à la dignité de l’être humain et, pour la même raison, se basent sur elle et, en même temps, opèrent comme le fondement ultime de toute communauté humaine, car sans sa reconnaissance demeurerait transgressée cette valeur suprême de la dignité de la personne où toute communauté humaine civilisée doit trouver son soutien. »