Le rapport définitif du COR présentant ses 120 préconisations a été remis lundi 19 novembre 2007 à la Chancellerie, par l'intermédiaire de son président M. Viout, procureur général près la cour d'appel de Lyon.

Depuis, les prisons explosent, rien ne semble avoir bougé, mise à part l'institution d'un "visiteur/inspecteur des centres de détention.

Selon le ministère:

Les premières préconisations visent à "faire de la peine privative de liberté l'ultime recours" et "donner un sens à l'exécution de [cette] peine".

"Suivent celles sur les droits des détenus : maintien des liens familiaux, santé, prise en compte de l'indigence, dignité/intimité, information sur les règles applicables à la vie dans l'établissement, accès au droit, défense, exercice de la citoyenneté, droit des étrangers, accès au culte, droit à l'information et à l'écoute. En corollaire, certaines préconisations portent sur les devoirs des détenus (vis-à-vis des autres détenus, des victimes ou des personnels).

Le comité préconise par ailleurs 20 actions pour "intégrer dans l'exécution de la peine privative de liberté son individualisation et son aménagement". Enfin, il souhaite "promouvoir les voies et moyens nécessaires pour un grand service public pénitentiaire" et "promouvoir des synergies nouvelles" au niveau local, départemental et national. Le rapport remis ce jour se conclut sur deux recommandations : "mettre en chantier un code de l'exécution des sanctions pénales" et "instituer une instance permanente d'avis et de préconisations".

Il ne faut pas oublier qu'amélirer les conditions de vie des détenus c'est également améliorer celles du personnel de l'administration pénitentiaire.

Il ne faut pas perdre de vue que les experts "psy" rendent des rapports qui engorgent les prison en dépit des dispositions spécifiques du code pénal.

L'abolition du discernement n'est presque jamais retenue: il faudrait un "encéphalograme plat"...

Sur l'altération, la jurisprudence ressemble à "demi fou double peine"!

La société va réagir à la dangerosité et les experts "payés comme des femmes de ménages", s'en voudraient de laisser en liberté des individus dangereux.

Alors où mettre les fous?

Ceux qui sont atteint d'une maladie avant les faits, recouvrent leur lucidité pour les commettre, et redeviennent aliénés en détention.

C'est oublier que l'hospitalisation d'office existe...

C'est oublier également que dans certains cas les établissements désignés refusent purement et simplement les personnes.

Alors, la société s'en débarasse!

En prison, où ces personnes, souvent sans soins, agressent leurs co-détenus, leurs surveillants, s'auto mutilent etc...

Il y a beaucoup a réfléchir!

Il ne faut pas oublier non plus une idée simple: pour faire de la place en détention, il faut faire sortir des détenus!

Pas de sortie sèche!

Mais qui acceptera de réinsérer "une longue peine"?

Certains comme Jean Marc Rouilland ont accédé à une mise en liberté conditionnelle et travaillent.

Les "Chroniques carcérales" de l'auteur précité sont un ouvrage à lire.

Mais les autres, ceux dont les foyers de mineurs ne veullent pas ou qui ne trouvent m^me pas d'acceuil d'urgence...

Que faire?

Quant au travail, le chômage existe pour tous et la détention n'est pas toujours un lieu de formation et d'apprentissage...

Les agents du SPIP en détention ont-ils les moyens de cette politique, et les Juges d'application des peines?

La peine a un sens, il faut encourager le pas vers la société, et le pas vers les victimes, la réparation une foi prise la conscience de la faute.

C'est en tout cas mon point de vue.