L'été n'enlève pas le blues de l'avocat individiuel.

A part des flateurs qui veulent encore nous faire travailler pour la beauté du geste uniquement, qui se soucie des avocats individuels.

C'est reparti après la Commission Guinchard et le fiasco de la fusion avocats conseils en brevets: une nouvelle commission est lancée: la commission DARROIS!

Mais lisez la lettre de mission.

Je cite le site du CNB:

"Jean-Michel DARROIS s'est vu confier par le Président de la République la présidence d'une Commission de réflexion« tendant à réformer la profession d'avocat avec, comme objectif, la création d'une grande profession du droit. » Elle devra remettre ses conclusions avant le 1er janvier 2009.

Cette Commission est invitée à dégager « les lignes d'une réforme en profondeur de la profession d'avocat qui l'adaptera aux exigences de la société française, en lui permettant de participer à la compétition internationale et qui assurera aux justiciables une meilleure compréhension de notre système juridique, » tout « en conciliant l'indépendance nécessaire à l'exercice des droits de la défense avec les exigences propres à la réalisation de missions d'intérêt général. »

Il lui est également demandé de formuler toutes les propositions visant à :

« promouvoir une réforme profonde des structures d'exercice des professionnels du droit destinées tout à la fois à favoriser la concurrence et leur compétitivité interne et internationale et à améliorer la qualité des services rendus au profit de tous les usagers du droit ;

proposer l'instauration des modalités de régulation et de gouvernance de cette nouvelle profession et/ou des professions existantes en vue de favoriser la confiance du public français et étranger dans notre système juridique ;

faire des propositions de réforme du système d'aide juridictionnelle afin, non seulement d'en pérenniser l'existence, mais aussi de favoriser le développement de l'accès au droit et à la justice tout en permettant la maitrise de son coût. »

Mais, de quoi nous plaignons nous?

On peut imaginer:

L'aide juridictionelle sera supprimée et remplacée par des conseils donnés par des personnes qui n'ont pas été formées pour l'exercice de la profession d'avocat, des ordinateurs par exemple...

On prendra le modèle canadien du sud, celui qui a laissé le plus d'autochtones sans, pardon avec une défense publique.

Les avocat individuels seront tous des fonctionnaires et ne s'opposeront pas aux magistrats aux services sociaux sous peine de se voir retirer l'aide judiciaire.

S'ills pensent qu'ils peuvent mieux s'en sortir en utilisant leurs formations universitaires, ils n'ont qu'à intégrer une grosse structure internationale qui leur paiera leur formation permanente et le pince fesse à la convention!

J'avoue que c'est difficile de laisser mon cabinet pendant trois jours.

J'avoue que les charges sociales sont plus implacables que les délais de paiement que nous accordons aux personnes qui le méritent.

S'il existe dans les cercles autorisés, qui "s'autorisent des trucs", des vaocats qui ont été défenseurs de monsieur tout le monde et qui s'en souviennent.

S'il existe des amoureux de leur profession qu'il réagissent et contribuent, non pas comme des "béni oui oui" mais comme des voix puissantes.

Sans rire:

Nous sommes nombreux a vouloir rentabiliser les années d'études, les heures de pré stage imposés et de formation, les économies investies.

Nous sommes nombreux a aimer le judiciaire et le juridique.

Défendre la profession c'est alléger les charges des petites structures, c'est encourager le paiement des stagiaires, c'est valoriser les formations universitaires en accordant des équivalences pour les spécialités ordinales...

Défendre la profession c'est imposer l'avocat comme le conseil naturel des parties et non renvoyer les justiciables vers des structures qui bien que gratuites et perçues comme étant dignes de donner des conseils juridiques n'ont pas toujours la compétence pour cela...

Défendre la profession c'est supprimer la TVA à l'aide judiciaire!

Si vous avez des idées contribuez!