M. Vincent LAMANDA, Premier Président de la Cour de cassation, lors de l'audience solennelle de début d'année de la Cour de cassation a effectué un exercice brillant de démonstartion d'une justice "en marche".

Il est certain que la marche est une suite de pas en avant au cours desquels ont se trouve en déséquilibre donc sur le point de tomber... C'est le mouvement qui permet d'avancer, les cavaliers (pas les conducteurs de chars, les équitants) me comprendront.

La justice avance mais garde ses valeurs au service du peuple qui est son grand délégataire...

Magnifique, je cite la fin du discours:

"L'indépendance du juge est le principe qui donne aux jugements toute leur autorité.

Je tiens donc à saluer l'initiative que vous avez prise, M. le Président, de réformer le Conseil supérieur de la magistrature. Vous avez souhaité que le Président de la République et le Garde des Sceaux s'effacent d'une instance dont ils donnaient - fût-ce sans motif - l'impression de limiter l'indépendance.

Le débat sur la nouvelle composition du Conseil, où les magistrats ont regretté d'être désormais minoritaires, n'a pas permis de prendre l'exacte mesure de cette émancipation.

Comme vous l'avez voulu, le premier président de la Cour de cassation présidera la formation compétente pour les nominations des magistrats du siège et le procureur général près cette Cour celle en charge des magistrats du parquet.

En leur confiant cette responsabilité supplémentaire et en élargissant la composition du Conseil à un plus grand nombre de personnalités de la société civile, la modification constitutionnelle du 23 juillet dernier a eu un triple effet : refonder l'indépendance de l'autorité judiciaire, ouvrir d'avantage l'institution sur l'extérieur, valoriser la place éminente de la Cour de cassation.

Sachez notre gratitude.

Cette indépendance réaffirmée ne peut que renforcer la confiance de la société en ses juges. Si, pour eux, l'indépendance constitue un droit, elle est plus encore un devoir envers eux-mêmes comme envers les autres.

Soucieuse d'être diligente, efficace et pertinente, libre et impartiale, notre justice se modernise sans trahir ses valeurs.

A l'écoute de l'âme humaine, protectrice des libertés, elle se meut au service de la loi. Soyez persuadé qu'elle ira de l'avant, d'un pas assuré, tâchant de maintenir toujours le plus juste équilibre."

S'agissant de la réponse du Président, elle ne s'est pas faite attendre: Le pouvoir judiciaire et non l'autorité judiciaire!

Indépendance et hiérarchie du parquet...

"J'ai confiance en la justice..."

Voilà les déclarations telles qu'elles ont été prononcées, il faut donc se montrer peut être plus nuancé que la presse parfois.

Je ne saurais en l'état aller aussi loin que les commentateurs mieux informés certainement que je ne le suis.

Pour résumer:

"Il y a certainement des choses à prendre, très positives dans la modernité.

Le tout est effectivement de conserver son âme!"

Sans commentaires donc...