Au lendemain de l'affaire dite "d'outreau" certains restaient sur leurs positions estimant que le travail avait été effectué et qu'il serait toujours effectué de cette façon.

Tout est parfait... RAS, on continue: pas de traces, pas de preuves, juste une parole déformée par les services contre des paroles qui ne sont là que pour se disculper et ne peuvent que mentir pour résister à leur condamnation... L'accusé ne peut que mentir, la victime dit la vérité... et la terre, elle, est plate!

D'autres comme Denis Salas et Antoine Gararpon ont décrit la crise: "Les auditions ont ainsi mis en valeur les mécanismes de l'institution judiciaire à partir de l'examen d'un dossier lambda. Le regard de la commission porte ainsi davantage sur le fonctionnement d'une justice ordinaire que sur les dysfonctionnements d'une affaire atypique. Les parlementaires affichent volontairement leur détermination « de rechercher les causes des dysfonctionnements de la justice dans l'affaire dite d'Outreau et de formuler des propositions pour éviter leur renouvellement » pour répondre à l'attente de l'opinion publique en exprimant une intention réparatrice. Ce détournement sémantique n'enlève rien à la compréhension des rouages du système judiciaire par les auditions. Si l'affaire d'Outreau ne renferme pas en elle des dysfonctionnements qui lui soient propres, elle révèle cependant une crise du système judiciaire. Il faut entendre, rappelons-le,le terme crise dans son sens étymologique - du latin médical crisis - « manifestation aiguë d'une maladie » qui conduit à « un changement décisif ». Cette affaire exprime en quelque sorte le point culminant de la mauvaise santé du système pénal. Comme le précise la définition, elle n'est que « l'aggravation brusque d'un état chronique ».

Le nouveau projet de code de procédure pénale est-il une réponse?

Il faut investir la concertation!