Libé et la "Voix du nord" en avait fait écho.

Je me souviens:

Un petit matin dans un village ouvrier du nord.

Une église en brique grise.

Un fourgon de gendarmerie transformé en corbillard.

L'escorte et la famille.

Un frère extrait et menotté pour assister à la bénédiction.

Des yeux rougis autour de cette caisse en bois clair posée sur des trétaux.

J'étais au fond, j'étais triste...

Triste de la violence du procès et de la cruauté du débat.

Renversement des rôles, ce n'était pas l'avocat général qui devait démontrer la culpabilité... la défense devait rapporter une fois de plus l'innocence!

Triste de la lettre que l'on était venu me porter.

L'appel du directeur de la maison d'arrêt...

Triste quoi!

Un échec...

Pour tous!

Aujourd'hui le blog Dalloz évoque "un vrai débat éthique" suite à une "bulle" selon laquelle: "La chancellerie a récemment communiqué à propos de la baisse des suicides en prison pour l'année 2010 comparé à 2009 : pour 100 suicides en 2009 à la même époque, cette année 87 suicides ont été enregistrés."

Bravo!

Content d'avoir poussé mon "coup de gueule" dans un coin!

Mais en pratique, aujourd'hui?

Étouffer les cris sous un édredon ou une camisole chimique ou faire faire des progrès au travail et à la socialisation en détention?

Traiter effectivement la psychopathologie carcérale ou faire de grands discours: demi fou = double peine?

Quel sort et quelle réponse pour les familles de la part des juridictions?