L'ONU a dévoilé, mardi 15 septembre, un rapport accusant Israël d'avoir fait un usage disproportionné de la force, et violé le droit humanitaire international, lors de son offensive dans la bande de Gaza l'hiver dernier.

Le rapport accuse, Israël, de ne pas s'être "entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels". Il cite "les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'Unrwa, la frappe intentionnelle sur l'hôpital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore" et "l'attaque contre l'hôpital Al-Wafa" comme autant de "violations du droit humanitaire international".

Ces actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité, ont été commis, par les forces armées israéliennes", a déclaré le juge Richard Goldstone.

L'Etat hébreu a aussitôt rejeté ce rapport, le jugeant "partial».Le ministère israélien des affaires étrangères, par la voix de son porte-parole, Ygal Palmor, rejette comme "partiales" les conclusions du rapport :"Nous allons déployer d'importants efforts diplomatiques et politiques sur la scène internationale pour bloquer et contrer les effets nocifs et pervers du rapport de la commission Goldstone".

Mais Monsieur Goldstone explique lui même que l'on ne peut décemment le soupçonner d'antisémitisme. Il demande à Israël, l'ouverture d'une enquête indépendante, et en conformité avec les critères internationaux, sur de possibles crimes commis par ses troupes. En cas de refus, les membres du Conseil de sécurité devront rendre compte de la situation au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.