La Cour Européenne des Droits de l'Homme a rappelé l'importance de la liberté d'expression, dans une démocratie moderne.

On se souvient qu'un français avait été poursuivi et condamné, à 40 € d'amende avec sursis, pour avoir brandi, lors du passage du Président de la République, Nicolas SARKOZY, le 28 août 2008, un écriteau, sur lequel était écrit « casse toi pov'con ».

On se souvient aussi, que le Président de la République, Nicolas SARKOZY, avait prononcé cette même phrase à l'encontre d'un agriculteur qui avait refusé de lui serrer la main, lors d'une visite présidentielle, au Salon de l'agriculture, le 23 février 2008.

La Cour de Cassation a refusé l'aide juridictionnelle au français, et déclara le pourvoi non admis, le 27 octobre 2009.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme, par arrêt du 13 mars 2013, a rappelé que la critique à l'égard d'un homme politique, doit être plus largement admise, qu'à l'égard d'un simple particulier.

Elle rappelle que les propos incriminés relevaient de « l'impertinence satirique » qui doit être admise largement à l'égard d'un homme politique.

La France a donc été condamnée pour violation de l'article 10 de la Convention Européenne, qui garantit la liberté d'expression (CEDH 13 mars 2013 n° 26118/10, EON C/ France).