C'est souvent que plusieurs médecins concourent aux soins d'un malade, notamment, à l'occasion d'une opération.

En l'espèce, après un accouchement, la mère s'est plainte de maux de tête persistants. L'anesthésiste a prescrit un neuroleptique, et a demandé de le prévenir, en cas de difficultés.

Les douleurs ont persisté pendant plusieurs jours, sans que ni le gynécologue obstétricien, ni l'anesthésiste ne soit averti, jusqu'au jour où la patiente a fait une crise convulsive.

En réalité, cette dernière souffrait d'une phlébite cérébrale, qui est une complication de l'accouchement.

La phlébite ayant été diagnostiqué tardivement, elle n'a pu être soignée à temps. La patiente demeure atteinte d'une hémiplégie du côté gauche.

Par arrêt en date du 16 mai 2013, la Cour de Cassation a jugé que l'anesthésiste aurait dû s'informer de l'effet de traitement qu'il a prescrit, afin de déterminer, en collaboration avec l'obstétricien, si les troubles étaient en lien avec l'anesthésie, ou avec l'accouchement, ce qui aurait pu permettre un diagnostic plus précoce (Civ. 1ère, 16 mai 2013, n° 12-21338).

Cette solution de bon sens, doit être approuvée, car tous les médecins qui concourent aux soins, sont tenus d'une obligation de soins attentifs.