Lorsque le salarié utilise régulièrement un véhicule dans le cadre de ses fonctions, la suspension ou le retrait de son permis de conduire peut, dans certaines conditions, constituer un motif de licenciement.

Si le salarié a fait l'objet d'une suspension ou d'un retrait de son permis de conduire pendant l'exécution du contrat de travail, l'employeur peut licencier le salarié pour trouble objectif au bon fonctionnement de l'entreprise, notamment si les fonctions du salarié nécessitent obligatoirement l'usage d'un véhicule soumis à la détention d'un permis de conduire (VRP, routier, livreur, ambulancier...). C'est à l'employeur de justifier qu'il subit un préjudice du fait de la suspension ou du retrait du permis de son salarié. Le licenciement pour trouble objectif au bon fonctionnement de l'entreprise ouvre droit, si le salarié remplit les conditions pour en bénéficier, aux indemnités de licenciement, de préavis et de congés payés.

L'employeur peut licencier le salaié pour faute (simple ou grave, en fonction des circonstances). La faute grave peut être reconnue, par exemple, si le permis de conduire d'un chauffeur routier a été retiré ou suspendu pour cause de conduite en état d'ivresse pendant les heures de travail.

L'employeur peut aussi se contenter de suspendre le contrat de travail du salarié dont le permis a été retiré ou suspendu (prise de congés, période de formation...), le temps que celui-ci récupère son permis de conduire.

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