"MOYSAN il agace. C'est le plus beau compliment qu'on m'ait fait". A 38 ans, l'avocat du barreau de TOURS s'est fait un nom, et une réputation, en défendant la cause des sans-papiers, des étrangers en situation irrégulière, des SDF. "Fin 1997, un juge d'instruction m'a mis sur écoutes parce que j'étais l'empêcheur d'expulser en rond", rappelle-t-il à propos de l'un de ses dossiers. Le procédé est devenu affaire nationale. Agitateur dans le monde policé de son ordre, ce militant des droits de l'homme, catalogué à l'extrême gauche, n'est désormais plus considéré comme un marginal par ses confrères. "Quand on sort vainqueur de beaucoup de bagarres, ça finit par inspirer le respect". N.L.