Depuis le 30 mars dernier, un scandale sanitaire a éclaté au grand jour : celui des implants mammaires défectueux fabriqués par la société Poly-Implant Prothèse.

Cette société, en liquidation judiciaire depuis le 30 mars, vient de se voir signifier une décision de l'Afssas portant retrait du marché de tous ses implants mammaires. Il semble, à lire la décision de l'Afssaps, que PIP aurait modifié la composition de son gel silicone depuis son agréement en 2001.

Les implants PIP en silicone ont un taux de rupture anormalement plus élevé que les marques concurrentes, indique l'Afssaps.

Une première plainte a été déposée à Draguigna par notre consoeur. DAns la foulée, l'emballement médiatique s'en est mellé:

Les centres d'implantation ont contacté les patientes pour leur demander de passer une échographie en urgence.

Les patientes se sont organisées. Deux groupements de victimes existent à ce jour:

Le Collectif des victimes porteuses d'implants PIP met en place des recours individuels.

L'association PPP met en place un recours global.

Deux catégories de victimes différentes existent, non pas en considération de leurs droits mais des préjudices potentiels:

Les femmes ayant subi une abblation chirurgicale suite à un cancer, et reconstruction.

Les femmes ayant bénéficié d'une augmentation mammaire esthétique.

Les risques sanitaires prévisibles sont essentiellement des inflammations au contact du silicone qui s'échappe des prothèse. Qui entraînent des kystes et "siliconomes" mais aussi des dysfonctionnements articulaires ou nerveux (douleurs ou perte de sensibilité).

Sur le métabolisme affaibli des femmes ayant subi un cancer, il est à craindre que les inflammations déclenchent d'autres troubles métaboliques.

Les premières victimes commences à se faire retirer leurs implants. Les premières expertises vont commencer dans la foulée. Et les premières négociations avec les assureurs aussi.

Si vous souhaitez contacter le Collectif des victimes, vous pouvez les joindre depuis ce lien.

Ariel DAHAN