Vous avez toujours eu d’excellentes évaluations. Votre travail a toujours donné entière satisfaction. Vous n’avez jamais reçu le moindre avertissement.

 

Et pourtant à l’arrivée d’un nouveau directeur ou directrice : patatras ! Tout ce que vous faites est soudainement estimé nul, votre organisation qui fonctionnait depuis des années est à mettre à la poubelle, vos propositions sont rejetées ou vécues comme une remise en cause de l’autorité de votre N+ 1.

 

En quelques jours, la situation se dégrade et bientôt c’est la porte :  rupture conventionnelle ou licenciement.

 

C’est une situation malheureusement très classique. Vous n’êtes pas seul dans ce cas.


C’est la situation du salarié suivi par le cabinet et jugé par le juge départiteur en date du 1 décembre 2023.

 

Dans ce cas très typique de cette situation, il était notamment reproché au salarié de ne pas avoir su s’adapter à sa nouvelle directrice, d’avoir refusé un transfert d’information et de refuser plus généralement son autorité.

 

Tout cela en moins de 6 jours ouvrés entre l’arrivée de la nouvelle directrice et la convocation à entretien préalable au licenciement pour faute grave avec mise à pied conservatoire.

 

Le jugement des prud’hommes constate que le salarié n’avait aucun antécédent disciplinaire en 6 ans d’ancienneté, et estime que le délai de 6 jours entre l’arrivée de la nouvelle directrice et le licenciement du salarié est insuffisant pour justifier d’un licenciement pour faute grave.

 

Le jugement dit que le licenciement abusif et condamne la société en conséquence.

 

  • Si vous êtes dans cette situation n’attendez plus faites-vous assister d’un avocat : prenez rendez-vous !

 

Décision : Conseil des prud’hommes de Paris formation de départage, 1 er décembre 2023, n°20/05114, décision définitive