A l'égard de leur enfant, les parents sont tenus à une obligation d'entretien qui vise à pourvoir non seulement aux besoins vitaux de l'enfant mais aussi à toutes les dépenses liées à son éducation, jusqu'à ce qu'il soit autonome.

En cas de séparation des parents, la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants prend la forme d'une pension alimentaire versée par l'un des parents à l'autre ou, le cas échéant, à la personne à qui l'enfant est confié.

En cas de résidence alternée égalitaire, il peut ne pas y avoir de pension alimentaire, chacun assumant directement les frais engagés pendant les périodes de cohabitation avec l'enfant, mais ce système n'exclut pas automatiquement le versement d'une pension. En effet, tout dépend des revenus et charges respectifs des parents et des besoins des enfants.

Un parent peut- être dispensé de pension alimentaire s'il prouve se trouver dans l'impossibilité matérielle de l'assumer, toutefois les tribunaux ont une appréciation stricte d'une telle impossibilité et n'acceptent notamment pas les cas où l'impécuniosité résulte de l'oisiveté, d'un licenciement pour faute grave.

Depuis 2010, la direction des affaires civiles et du sceau publie une table de référence pour aider à fixer ce montant. Il s'agit d'un barème indicatif qui doit être considéré comme une base de discussion pour aboutir à un accord, les parties peuvent toujours décider de fixer librement le montant de la contribution sans en tenir compte.

Pour déterminer la seule contribution due par le débiteur, la table se réfère à ses revenus, à l'exclusion de ceux de son nouveau conjoint ou concubin. Le montant de la pension par enfant est calculé en proportion du revenu, net d'un minimum vital (514 euros). Cette proportion est différente selon le nombre total d'enfants à la charge du parent débiteur (quelle que soit l'union dont ils sont nés) et l'amplitude du droit de visite et d'hébergement (réduit, classique ou alterné sans partage de frais).

Les prêts à la consommation sont exclus du calcul car ils relèvent d'un choix de vie face auquel la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant est prioritaire. Cependant certaines charges peuvent être présentées dans le débat contradictoire comme l'emprunt immobilier souscrit pour l'acquisition du domicile avant la séparation, une pension alimentaire versée pour un ascendant, l'état de l'endettement lié à des crédits contractés durant la vie commune....

La table ne s'applique que pour les enfants de 0 à 18 ans qui partagent le domicile de l'un des parents.

Cette table peut être consultée sur le site du gouvernement : HTTP://WWW.VOS-DROITS.JUSTICE.GOUV.FR/ART_PIX/TABLE_REFERENCE_PA.PDF