La baisse des prix a du bon, jusqu’à un certain point.

 

Je suis une profession libérale et j’assume : je suis convaincu que la concurrence et la circulation de l’information possèdent davantage d’aspects positifs que négatifs. Je pense que les citoyens ne se portent pas plus mal que du temps ou un seul avocat pour une ville entière « soulageait » ses clients de fortes sommes pour des prestations pourtant simples, qu’il n’expliquait pas, dans la plus grande opacité. « A l’ancienne ».

Néanmoins, les sites commerciaux d’internet, qui ont répondu il est vrai à de réels besoins comparatistes dans certains domaines, ont un peu trop habitué les gens aux couleurs vives, aux logos simples et aux lignes de chiffres.

Or certains consommateurs choisissent un avocat comme un pack de lessive, et sont prêts à borner leur raisonnement à une arithmétique pure et simple, choisissant en 30 secondes celui qui est tout simplement le moins cher, même si ce n’est que de 50 € de TVA, ce qui est complètement délirant.

Ils sont de plus en plus nombreux à passer dans mon bureau, soit avant leur procédure (ils sont peu nombreux à avoir affaire à moi), soit, surtout après, quand ils viennent se plaindre qu’il n’ont jamais pu avoir un rendez-vous avec leur avocat, qu’ils ont perdu 6 mois (pour 50 € d’économie, beau calcul…) parce que leur avocat qui n’était pas prêt à demander le renvoi, voir pire, que le calcul de la prestation compensatoire a été hasardeux dans un consentement mutuel mais qu’ils ne peuvent plus revenir dessus… Je salue ici, sans les nommer tout de même, ces quelques noms de confrères que je vois souvent revenir sur les doléances de ces infortunés clients…

 

[écrit le 23 septembre 2014]