Ces dernières années, le photovoltaïque connaît un essor considérable. Porté par la transition énergétique et l’envie de réduire sa facture d’électricité, de nombreux foyers se laissent séduire par la promesse de panneaux solaires « gratuits » ou « rentabilisés en quelques années ». Malheureusement, des pratiques commerciales abusives ternissent cette filière, transformant un projet écologique en véritable cauchemar pour les consommateurs.
Une méthode bien rodée
Le scénario est souvent le même. Un démarcheur se présente au domicile d’un particulier et propose une « étude énergétique gratuite et sans engagement ». Le document qu’il fait signer semble anodin, présenté comme une simple formalité pour obtenir un devis ou simuler des économies futures.
Mais en réalité, cette signature déclenche le délai légal de rétractation de 14 jours. Passé ce délai, le commercial revient à la charge : il impose la pose des panneaux, souvent par des équipes étrangères qui ne parlent pas français, ce qui rend tout dialogue difficile et entretient la confusion.
Des consommateurs piégés
Face à la pression, beaucoup de ménages finissent par accepter les travaux, pensant qu’ils n’ont plus le choix. Ils découvrent ensuite que la fameuse « étude gratuite » cachait en réalité un contrat de vente.
Pire encore, certains découvrent que le financement du projet repose sur un crédit à la consommation dont ils n’avaient pas conscience au moment de signer. La mensualité de remboursement vient alors s’ajouter à leurs charges, transformant une promesse d’économies en endettement.
Conséquences financières et psychologiques
Outre les sommes importantes engagées — souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros —, les victimes subissent un fort stress psychologique. Beaucoup se sentent dupés, honteux d’avoir « cédé », et renoncent à faire valoir leurs droits par peur de procédures complexes.
Comment se protéger ?
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Ne jamais signer dans la précipitation : demander un délai de réflexion et lire attentivement chaque document.
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Vérifier le contenu du contrat : si un crédit est associé, il doit être clairement mentionné.
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Utiliser son droit de rétractation : si le consommateur se rend compte de la supercherie dans les 14 jours, il peut annuler la vente
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Signaler les pratiques abusives et contacter un avocat, par exemple
Conclusion
L’énergie solaire reste une solution pertinente pour réduire son empreinte carbone et ses factures, à condition de s’entourer de professionnels sérieux et de prendre le temps de comparer les offres. Les consommateurs doivent rester vigilants : une promesse trop belle pour être vraie cache souvent une arnaque.
Pour me contacter
Me Grégory ROULAND - avocat au Barreau de PARIS
Tél. : 06 89 49 07 92
Mail : gregory.rouland@outlook.fr
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