On est en guerre a répété le Président Emmanuel MACRON et certains sont sur le front pour assurer les activités essentielles liées au besoin de la Nation : « ceux qui s’occupent des récoltes, transforment les produits alimentaires, qui sont aux caisses des magasins, qui gèrent les déchets, qui sont aux guichets des banques… . »
Naturellement, le peuple est fier de ses soldats.
On les applaudit le soir à 20h au balcon ou dans son jardin.
On voudrait les remercier encore plus.
Alors le Gouvernement a invité les employeurs à les récompenser par le versement d’une prime exceptionnelle qui ne sera pas soumise à charges sociales ni à impôt sur le revenu dans la limite de 1.000 €.
Les enseignes de la Grande distribution ont largement communiqué sur leur intention de recourir à ce dispositif.
Mais ces intentions si louables soient elles risquent de créer plus de frustration qu’autre chose.
Car tous ces soldats n’auront pas la prime promise, c’est une certitude.
Pourquoi ?
D’abord, parce que notamment dans la Grande distribution, il existe trois structures juridiques différentes qui créent des disparités. Ainsi, les franchises et les enseignes indépendantes ne sont pas tenues par les déclarations faites dans la presse.
Chaque employeur, selon sa forme juridique, sera libre de verser, ou non, cette prime dans son principe mais également dans son montant.
Concrètement, tout le monde n’aura pas de prime et tout le monde n’aura pas 1.000 € net.
Et finalement, il est difficile d’en vouloir aux chefs d’entreprise qui sont pleinement conscients de l’investissement de leurs salariés.
En effet, cette prime n’est peut-être pas soumise à charge, mais il faut trouver les fonds !
Car ces entreprises qui continuent leur activité pendant la crise sanitaire, n’auront pas droit aux dispositifs d’aide mis en place et de suspension de leurs cotisations…
C’est un peu le serpent qui se mord la queue !
Ensuite, les intérimaires rappelons-le, ne sont pas salariés de la structure, mais de l’agence d’intérim.
A priori donc, pas de prime obligatoire non plus pour ces derniers.
Et pour les contrats à durée déterminée ? Ça dépendra des négociations en interne mais il est probable selon les premiers retours, que ceux-ci pourraient avoir une prime calculée au prorata de leur présence et des heures travaillées. On sera vraisemblablement bien loin des 1.000 € annoncés !
Finalement, en ces temps de crise inédite, on cherche à tout concilier : le maintien de l’activité, le confinement, les primes pour les soldats et les appels aux bénévoles …
Le décret est prévu aujourd’hui…
A suivre
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