CE, 26 janvier 2018, Mjekiqi, n° 397611 :
Lorsque le demandeur d'asile qui a vu sa première demande de protection rejetée présente une nouvelle demande sans apporter de nouvelles preuves ou de nouveaux arguments qui augmenteraient de manière significative la probabilité qu'il puisse bénéficier d'une protection, l'office peut rejeter cette demande au stade de la recevabilité c'est-à-dire sans entreprendre une nouvelle procédure d'examen complet.
Le Conseil d'État précise que l'examen préliminaire de recevabilité d'une demande de réexamen s'effectue en deux temps : elle doit porter successivement sur le caractère nouveau des faits et des éléments de preuve présentés à son appui puis sur leur valeur probante afin de déterminer s'ils sont ou non de nature à modifier l'appréciation du bien-fondé de la demande de protection qui a été réjetée.
Pour passer avec succès le filtre de la recevabilité d'une demande de réexamen ouvrant droit à un réexamen au fond de la demande, il faut s'assurer de présenter des faits ou des éléments de preuve intervenus ou révélés postérieurement au rejet de la demande antérieure et tenant à la situation personnelle du demandeur ou à sa situation dans son pays d'origine, qui augmentent de manière significative la probabilité que le demandeur justifie des conditions requises pour prétendre à une protection.
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