Si les femmes restent les premières victimes du harcèlement sexuel, celui-ci touche de plus en plus d'hommes, selon une étude. Pour eux, les espaces de dialogue restent limités.

Près d’un Français sur cinq affirme avoir déjà été victime de harcèlement. Un sondage pointe du doigt ce phénomène de société considéré à 78% comme «répandu».

 Selon l'étude, 18% des Français se déclarent ainsi victimes de harcèlement sexuel.

 Les plus touchées restent les femmes: 28% d'entre elles déclarent y avoir déjà été confrontées (13% «plusieurs fois» et 15% «une fois»).

Mais l'étude indique également que 7% des hommes auraient eux aussi déjà dû faire face à des paroles ou des gestes relevant du harcèlement sexuel (3% «plusieurs fois» et 4% «une fois»).

Les harcèlements ont lieu très majoritairement au travail, notamment lorsqu'une personne a l'ascendant sur l'autre.

 La prise de parole reste compliquée.

En effet, il y a encore une forme de gêne, de honte aujourd'hui pour un homme de dire qu’il a été victime de harcèlement sexuel. Certains craignent qu'on leur reproche un manque de virilité.

Cependant, ces cas existent bel et bien et ils ont besoin eux aussi d'être accompagnés. 

Si les hommes parlent moins, c'est également parce qu'il y a peu de structures qui le permettent. Sur internet, on trouve un grand nombre d'associations d'aide aux victimes de harcèlements: Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail, Femmes solidaires, Fédération nationale solidarité femmes… Aucune n'est dédiée exclusivement aux hommes.

Il ne faut pas avoir peut de dénoncer ces faits, nous vous y aiderons.