Un réflexe d'apaisement 

Dans une médiation, ce sont les personnes en conflit qui ont les clés pour trouver une résolution à leur litige et non le juge qui tranche. 

C’est une vraie différence de philosophie. 

La médiation apaise et permet à chacun de poursuivre sa route. 

Malheureusement, la pratique de la médiation souffre encore d’être peu connue et mal comprise. 

La médiation ne souffre pas seulement de la méfiance des justiciables et de certains magistrats. 

Un réflexe non acquis 

Un autre obstacle est qu’elle doit toujours être volontaire, alors même que les gens se déchirent et souhaitent obtenir gain de cause. 

Trop de personnes veulent impérativement aller au tribunal, que le juge tranche, qu’il y ait du sang ! 

Il faut aussi dire que les Français ont confiance dans leur système judiciaire qui fonctionne correctement et qui reste accessible financièrement. 

C’est moins le cas dans d’autres pays et c’est aussi pour ça que les gens y recourent davantage à la médiation qu'en France. 

Un réflexe d'avocat 

Les avocats se mettent eux aussi à la médiation. 

En effet, les avocats se rendent compte que le mode usuel de leur tarification n’est parfois plus soutenable et qu'ils doivent diversifier leurs services pour qu’ils correspondent non seulement à la réalité économique de leurs clients, mais aussi à leurs intérêts et à leurs besoins. 

Ainsi, les avocats doivent comprendre que gagner un procès ne satisfera pas forcément un client. 

Satisfaire un client c'est plutôt négocier la poursuite d’une relation et mettre fin à un litige de façon satisfaisante, dans un laps de temps et avec des coûts raisonnables. 

Je rappellerai que dans une affaire commerciale, par exemple, une médiation prend entre 3 et 5 séances, alors qu’une procédure judiciaire peut durer jusqu’à cinq à sept ans.

http://www.mediateurseuropeens.org/Un-article-de-Me-Michel-Apelbaum-Mediateur-AME-Avocat-a-la-cour_a222.html